Déjà presque un an que je suis partie pour Lisbonne, et c’est fou comme tout est passé si vite, et comme j’ai à la fois l’impression d’avoir vécu 3
années condensées en quelques mois. Pourtant, ici, le rythme est beaucoup plus lent qu’à Paris, les gens beaucoup plus détendus et la vie plus
tranquille. Je suis d’ailleurs souvent frustrée de la lenteur et parfois de l’inefficacité du service lorsque je vais au restaurant, et je ne suis pas sure de
m’y faire un jour (ils semblent parfois oublier qu’ils ont deux bras, deux jambes, et une tête).
Sa La ville et le pays entier semblent attirer des personnes toutes plus incroyables les unes que les autres, et l’énergie y est incomparable. Je n’ai
d’ailleurs jamais rencontré personne qui ai mis les pieds au Portugal sans y revenir, ou sans en avoir l’intention, je pense que vous serez d’accord
avec moi. J’ai d’ailleurs rencontré beaucoup de gens qui ne sont tout simplement jamais partis.
Amoureux de la ville, amoureux de la mer, amoureux du soleil, ou encore amoureux des habitants, ici, tout le monde est unanime pour dire que
que l’herbe est bien plus verte qu’à plein d’autres endroits. Chaque fois que je sors me balader, je suis émerveillée par l’immense palette de
couleurs que m’offre la ville. Chaque immeuble, chaque rue, chaque boutique, chaque personne est un spectacle. Lorsque le soleil commence à ce
coucher, les amas de façades multicolores se teintent d’un orange chaud, et on voit apparaître aux fenêtres une mamie qui ramasse son linge, un
jeune homme jouant du saxophone, ou un chat profitant des derniers rayons du soleil.
Ici, il y a les portugais, bien sûr, mais il y a aussi les expatriés comme moi (les immigrés en somme), et tous se mélangent dans ce joyeux bazar. Rien
qu’entre mon appartement et celui de mes voisins, nous avons déjà 10 nationalités différentes. Finalement, de par les appartements que j’ai
fréquentés et de par mon travail, la plus part de mes amis sont francophones, l’autre partie est brésilienne, et je ne fréquente que très peu de
portugais. Les amitiés se font facilement, et ceux qui partent reviennent vite, car c’est ici qu’est notre nouvelle maison. Le temps est presque
toujours clément, et l’on voit bien que cela influe positivement sur le moral, car les lisboètes font de cette ville une fête contente. Il y a toujours un
concert, une exposition à voir, des nouvelles têtes à rencontrer, un nouveau bar à essayer, un barbecue entre amis, ou de belles vagues à surfer.
Cela fait à peine un an que je vis ici, et il me faudrait déjà des centaines de pages pour pouvoir vous raconter toutes mes aventures. Ce qui est
certain, c’est que cette ville me rend encore plus heureuse que ce que je n’étais, et que je me délecte d’avance de ce qui va m’arriver par la suite.
Au moment où je vous écris ces lignes, je suis dans le bus qui m’emmène à l’avion. Je me suis déjà trompée de terminal, j’ai couru du terminal 1,
pensant décoller au 2, et étant déjà en retard pour la fin de l’embarquement, puis j’ai ensuite couru dans le sens inverse, pour que finalement mon
avion soit tout aussi en retard que moi, autant dans l’écriture de ce texte que pour l’embarquement. Finalement, on ne change pas une équipe qui
gagne ! Que ce soit du côté portugais ou du mien