Là-bas
Mon nouveau départ au Québec,
Cher
journal,
aujourd’hui
au
réveil
il
commence
à
faire
un
peu
plus
froid.
J’aimerais
rester
là,
au
chaud,
sous
les
couettes
mais
je
ne
suis
pas
en
vacances.
Bon
d’accord…
Encore 5 minutes le temps de te raconter comment ça se passe, puis je pars travailler.
19
septembre,
je
prends
mon
vol
direct
Paris-Montréal
équipé
de
80kg
d’affaires
et
même
pas
suffisamment
de
paires
de
chaussettes.
J’ai
tout,
ou
presque,
prévu.
Le
vol
se
passe
bien.
Pendant
le
trajet
je
prends
tout
de
même
conscience
que
c’est
loin
là-bas,
mais
je
ne
m’en
fais
pas
plus
que
ça.
A
l’arrivée,
c’est
mon
amie
Bianca
qui
vient
me
chercher
à
la
sortie
de
l’aéroport.
Priorité
oblige,
on
s’arrête
prendre
une
poutine
à
sa
place
favorite
:
Chez
Claudette.
En
fin
de
journée,
mon
amie
me
dépose
chez
ma
grand-mère Molly où je la retrouve avec ma tante Lyne.
Les
semaines
suivantes,
je
prends
le
temps.
Ne
se
servant
pas
de
son
vélo,
je
l’emprunte
à
ma
tante.
Par
chance,
j’ai
un
temps
magnifique
tout
le
reste
de
septembre
et
une
bonne
partie
du
mois
d’octobre.
Je
ne
me
lance
pas
pour
autant
dans
de
grandes
aventures
en
nature.
Je
priorise
à
ce
moment
mon
installation
et
ma
recherche
d’emploi.
Tout
se
passe
excellement
bien.
Je
trouve
rapidement
un
super
logement
dans
un
coin
paisible
de
Montréal,
à
Verdun.
J’ai
le
métro
à
moins
de
10
min
à
pied.
Facile à stationner. Parfait ! Côté emploi, je trouve aussi rapidement. Je signe mon contrat et… je ne commence pas à travailler tout de suite.
La
raison
est,
que
j’ai
perdu
dans
l’année,
ma
carte
de
citoyenneté
canadienne.
C’est
un
document
qui
certifie
ma
citoyenneté
canadienne
auprès
des
services
administratifs.
Un
en
particulier.
Le
service
qui
délivre
les
N
uméro
d’
A
ssurance
S
ociale.
Obligatoire
pour
travailler
au
Québec.
Il
me
faut
donc
faire
la
demande
d’une
nouvelle
preuve
de
citoyenneté
au
service
de
l’IRCC
(
Immigration
Réfugié
Citoyenneté
Canada
).
Et
ce
service,
est
un
véritable
fort.
Il
se
trouve
à
un
seul
endroit
dans
la
province
de
la
Nouvelle
Ecosse.
Ce
service
est
injoignable,
autant
par
téléphone
que
par
mail.
La
seule
indication
qu’on
te
donne
c’est
que
oui
tu
peux
faire
une
demande
urgente.
On
te
prévient
quand
elle
est
reçue.
C’est
tout.
Quand
tu
fais
une
simulation
en
ligne
du
délai
à
attendre,
ça
marque
:
15
MOIS
.
Au
vu
de
l’intro,
tu
te
doutes
que
j’ai
commencé
à
travailler,
donc
j’ai
pu
recevoir
ce
cher
document.
Un
mal
pour
un
bien,
j’ai
pu
passer
un
bon
2
semaines
à
aménager
mon
appartement.
Je
me
suis
découvert une passion pour percer des murs histoires d’avoir quelques étagères et surtout, des rideaux.
Je
vis
entremêlé
de
doutes
et
de
confiance
concernant
ce
choix.
A
se
demander
certains
jours,
si
ce
que
je
fais
au
Québec,
j’aurai
pu
le
faire
en
France
?
D’autres
jours
à
se
dire
que
j’ai
quand
même
une
vie
nettement
plus
paisible
ici.
Puis
le
net
avantage,
c’est
que
j’ai
de
la
place.
J’ai
un
bureau.
Je
peux
créer.
Mon
prochain
projet
de
podcast
Sans
accent
au
Québec
avance
grandement
au
moment
où
j’écris.
J’ai
aussi
une
idée
de
fiction
qui
suivra.
Sans
accent
au
Québec
sera
disponible
sur
toutes
les
plateformes
types
Spotify,
Deezer,
Apple
Podcast.
Un
format
uniquement
audio
relatant
les
étapes
de
mon
expatriation,
en
étant
le
plus
transparent
possible
sur
ce
que
je
ressens à chaque période.
Dans
le
fond,
je
suis
à
Montréal
pour
créer.
J’espère
créer
de
plus
en
plus
dans
ma
vie.
En
parallèle
je
travaille
simplement
pour
alimenter
mon
confort.
En
parlant
de
ça,
cher journal, c’est encore l’heure d’aller travailler.
Adrien