A la recherche du bonheur
Que
vais-je
faire
dans
la
vie
?
Qu’est-ce
que
j’aime
faire,
au
travail
ou
en
passe-temps
?
Comment
allier
travail
et
plaisir
?
Et
d’ailleurs,
dois-je
nécessairement
allier
travail
et
plaisir
?
Le
travail,
comme
l’exprime
son
étymologie
-
du
latin
“tripaliare”
:
tourmenter,
torturer
-
est-il
toujours
une
souffrance
?
Comment
savoir
ce
que
je
veux
?
Sais-je
vraiment
ce
que
je veux dans ma vie professionnelle comme personnelle ?
Nous
traversons
tous
des
périodes
de
doutes,
en
ce
moment
particulièrement.
Le
Covid
nous
a
forcé
à
travailler
différemment,
à
vivre
différemment.
Nos
modes
de
vie
et
nos
comportements
ont
un
peu
(ou
pour
certains
beaucoup)
changés,
consciemment
ou
inconsciemment.
Cette
période
de
transition
m’a
poussé
à
me
reposer
des
questions
pour
lesquelles
je
n’avais
pas
pris
le
temps
sérieusement
d’y
répondre.
Des
questions
sur
mon
épanouissement dans ma vie professionnelle.
Je
travaille
depuis
bientôt
4
ans
pour
des
sociétés
de
conseil
en
SI
et
en
management
des
organisations.
Derrière
cette
définition
barbare
se
cachent
en
fait
des
sociétés
dont
la
mission
est
d’accompagner
les
entreprises
dans
la
définition,
la
conception,
l’organisation
et
la
mise
en
place
de
leurs
projets,
informatiques
ou
non
(mais
généralement
informatiques tout de même).
J’ai
aimé,
dans
l’ensemble,
les
missions
que
j’ai
mené.
Elles
m’ont
permises
notamment
de
participer
à
la
réalisation
d’applications
informatiques,
ce
pour
quoi
j’avais
été
formé
et
qui
restait
mon
domaine
de
prédilection.
Le
conseil
m’a
aussi
permis
d’étancher
ma
soif
de
connaître
et
comprendre
le
monde
qui
m’entoure.
J’ai
découvert
de
l’intérieur
la
SNCF,
la
banque
d’affaires
du
Crédit
Agricole
ou
encore
les
ateliers
de
maintenance
des
trains
de
la
RATP. C’était même mon plus grand plaisir : découvrir de nouvelles entreprises et métiers.
Malgré
tout
cela,
je
n’ai
pas
réussi
à
m’épanouir
dans
ces
entreprises
car
le
modèle
du
conseil
ne
me
correspond
pas.
Les
hommes
et
femmes
qui
durent
dans
le
métier
sont
des
gens
dont
je
ne
souhaite
pas
avoir
la
même
vie.
Ils
sont
dévoués
entièrement
à
leur
travail
: le jour, la nuit, les weekends, les vacances. Leur métier est toute leur vie.
Qu’on
me
comprenne
bien
:
je
ne
leur
reproche
pas
de
dévouer
leur
vie
à
leur
métier.
Tant
qu’ils
sont
heureux,
tant
mieux
pour
eux.
En
revanche
cette
vie-là
ne
me
correspond
pas.
J’ai
besoin
de
plus
de
temps
personnel,
avec
les
amis,
ma
famille
et
même
pour
moi.
Faire
du
sport,
des
projets
personnels,
voyager…
autant
d’activités
qui,
je
le
voyais,
et
on
me
le
faisait
comprendre,
ne
collent
pas
tout
à
fait
avec
une
évolution
de
carrière
dans
le
monde
du conseil.
Comme,
je
crois,
beaucoup
de
personnes
de
mon
âge,
je
me
pose
des
questions
sur
le
sens
de
mon
travail
et
du
travail
en
général.
Surtout,
je
suis
dans
une
quête
perpétuelle
du
“job
de
rêve”.
Le
travail
où
tout
serait
parfait
:
lieu,
collègues,
activités,
mission.
Les
japonais
appellent
cela
l’Ikigaï,
dont
la
traduction
la
plus
poétique
serait
“l’énergie
qui
permet de se lever le matin”, ou l’art de conjuguer passion, profession, vocation et mission.
Dans
l’optique
de
répondre
à
toutes
les
questions
que
je
me
pose,
et
pour
trouver
ce
“job
de rêve”, j’ai donc commencé un bilan de compétences.
Pour
ce
bilan
de
compétences,
j’ai
eu
la
chance
d’être
bien
conseillé
et
dirigé
vers
un
cabinet
ayant
une
vision
et
une
méthode
constructive
pour
permettre
à
chacun
de
trouver
les
réponses
en
soi.
Ma
conseillère
m’a
raconté
avoir
des
clients
qui
sont
venus
chez
elle
car
le
précédent
cabinet
était
au
mieux
une
hutte
de
marabout,
au
pire
des
charlatans.
Après
2h
de
rendez-vous,
le
conseiller
de
ce
cabinet
était
apparemment
capable
de
dire
à
la personne quel métier elle ferait toute sa vie.
Le
cabinet
que
je
fréquente
a
une
approche
beaucoup
plus
méthodique
qui
se
découpe
en
2
phases.
Une
première
phase
dite
d’analyse
qui
permet
de
retracer
son
parcours
et
comprendre
ses
choix,
définir
ce
que
l’on
aime
ou
n’aime
pas
faire,
ce
que
l’on
souhaiterait
ou
ne
souhaiterait
pas
faire
à
l’avenir…
Finalement
par
toutes
ces
questions
on
finit
surtout
par
revenir
à
l’essentiel
et
répondre
à
une
question
essentielle
:
qui
suis-je
?
Se
recentrer
pour mieux avancer.
Au
cours
de
cette
phase,
j’ai
d’ailleurs
passé
le
célèbre
test
MBTI
(Myers
Briggs
Type
Indicator).
Pour
résumer
très
brièvement
(car
le
sujet
est
passionnant
et
mériterait
quelques
pages
dédiées),
ces
deux
femmes
psychanalystes
Isabel
Briggs
Myers
et
Katherine
Cook
Briggs,
respectivement
fille
et
mère,
sont
à
l’origine
de
cet
outil
d’analyse
psychologique
inspiré
de
leurs
influences
par
le
psychanalyste
Carl
Gustav
Jung.
Leur
approche
consiste
à
dire
que
nous
ne
sommes
pas
que
d’un
seul
type
de
caractère
mais
qu’il
y
a
une
balance
entre
ces
différentes
énergies
(le
terme
énergie
a
de
l’importance
car
il
est
le
sujet
d’étude
de
Jung
:
comprendre
les
énergies
qui
nous
animent).
Pour
reprendre
l’image
souvent
utilisée,
nous
sommes
un
pilote
de
char,
non
pas
moderne
mais
plutôt
attelé
de
chevaux.
L’idée
de
Myers
et
Briggs
est
de
dire
que
nous
tirons
souvent
sur
les
mêmes
rênes.
Le
but
est
de
comprendre
sur
quels
rênes
nous
tirons,
pourquoi,
et
d’être
capables
de
savoir
comment
rééquilibrer
si
besoin.
A
l’issue
du
test,
il
s’avère
que
je
suis
un
profil
ENTJ,
avec
une
forte
tendance
ENFJ.
Si
certains
sont
intéressés
par
le
détail
(qui
est
très
amusant
de
précision)
je
vous
ferais
parvenir
une
copie
de
mon
analyse.
Dans
un
souci
de
synthèse,
et
pour
que
vous
compreniez
la
différence
entre
le
T
et
le
F,
ces
lettres
expriment
comment
je
prends
mes
décisions,
j’agis.
Le
T
représente
la
tête,
la
réflexion,
le
pragmatisme.
Le
F
représente
le
coeur,
les
sentiments.
Je
prends
donc
mes
décisions
de
façon
réfléchie
mais
j’inclus
toujours
les
sentiments,
envers
moi
ou
envers
les
autres,
dans
la balance de mes choix et actions.
L’analyse
propose
notamment
un
parcours
de
vie
qui
retrace
la
personnalité
du
type
de
personne
à
l’enfance,
l’adolescence,
l’âge
adulte
et
à
la
mi-vie.
C’est
réellement
amusant
et
bluffant
de
précision.
Cela
permet
surtout,
si
l’on
est
capable
d’un
minimum
d’autocritique, de se remettre en question ou d’affirmer ses choix et sa vision.
Vers
quoi
mène
le
bilan
de
compétences
?
A
quoi
sert-il
concrètement
?
Surtout,
ce
qu’il
est
important
de
préciser
c’est
qu’il
n’amène
pas
nécessairement
à
une
reconversion.
L’objectif
est
de
se
connaître
et
se
comprendre
à
un
instant
t
de
sa
vie
pour
orienter
ses
choix
du
mieux
possible.
Aujourd’hui
je
termine
la
phase
d’analyse
du
bilan
de
compétences.
Et
un
début
de
parcours
professionnel
semble
se
dessiner.
Pas
un
parcours
tracé
pour
toute
la
vie,
mais
en
tout
cas
une
idée
de
la
suite.
Je
ne
retournerais
pas
dans
des
cabinets
de
conseil
(à
moins
d’y
être
contraint
si
je
ne
trouve
pas
de
travail
ailleurs).
Pour
autant
je
ne
ferais
pas
un
métier
totalement
révolutionnaire
vis-à-vis
de
mon
parcours.
Le
changement
viendra
d’ailleurs
car
il
est
apparu
que
parmi
les
critères
importants
à
mes
yeux
dans
mon
travail
sont
inclus
le
lieu,
les
collègues,
l’ambiance
de
travail,
une
nourriture
de
qualité
pour
déjeuner
(eh
oui
je
reste
un
Cochet).
Tous
ces
critères
sont
des
éléments
clés
de
mon
épanouissement
au
travail.
Evidemment
ils
ne
font
pas
tout
et
en
premier
lieu
la
mission
et
l’entreprise
qui
la
propose
restent
les
critères
numéro
un.
Mais
cet
ensemble
de
critères
me
permet
d’être
plus
sélectif
et
plus
fin
dans
ma
recherche
du
“job
de
rêve”.
Bien
entendu,
je
n’ai
pas
la
prétention
de
trouver
ce
travail
idéal,
ou
alors
ce
serait
une
chance
inouïe.
En
revanche
ce
travail
d’introspection
me
permet
de
rechercher
un
environnement
dans
lequel
je
serais
plus
épanoui.
Est-ce
que
ce
ne serait pas le début du bonheur ?