On ne cesse jamais de grandir.
Comme
vous
le
savez,
j’ai
toujours
été
quelque
peu
réservé
au
point
de
m’enfermer
de
plus
en
plus
au
fil
des
années
collège,
lycée
jusqu’à
la
prépa
intégré
à
Polytech
Orléans.
Un
beau
jour,
travaillant
à
50
élèves
répartis
en
équipe
de
4-5
sur
un
projet
de
robot
suiveur
de
ligne
dans
une
même
salle,
j’ai
compris
que
si
je
voulais
être
ingénieur,
je
serai
forcément
amenée
à
parler
et
travailler
avec
des
nouvelles
personnes
et
qu’il
fallait
que
je
sorte
de
ma
timidité
pour
réussir.
Aujourd’hui
je
suis
fièr
d’avoir dépassé nombre de mes limites et aussi d’avoir « rattrapé mes années perdues » en prépa intégrée, enfermé chez moi.
En
arrivant
à
Annecy
pour
la
suite
de
mes
études
en
cursus
ingénieur
à
Polytech,
étant
actuellement
en
4
e
année
d’étude
en
Instrumentation
Automatique
et
Informatique,
j’ai
développé
ce
sentiment
de
vouloir
avoir
toujours
plus
d’activités
extra-
scolaire
qui
me
permettraient
d’être
un
ingénieur
polyvalent.
Je
m’explique.
En
plus
de
quelques
soirées
bien
festives
pour
«
sociabiliser
»,
il
me
fallait
travailler
quelques
compétences
afin
de
devenir
un
meilleur
communicant
voire
un
bon
chef
d’équipe.
C’est
pourquoi
j’ai
commencé
par
la
présidence
de
l’association
de
ski
universitaire,
Ann’ski.
J’ai
déjà
expliqué
en
quoi
consiste
l’association l’année dernière alors je m’attarderai plus sur ce que ça m’a apporté.
[Expérience
Ann’ski]
Tout
d’abord
j’ai
très
vite
appris
une
règle
de
base
quand
on
est
chef
de
groupe
:
il
faut
savoir
répartir
le
travail
en
différentes
tâches
qui
permettront
à
l’association
d’avancer
efficacement.
Bien
évidemment,
si
je
vous
parle
de
cela
c’est
parce
que
j’ai
commencé
mon
mandat
en
sprint
et
quelques
kilomètres
plus
tard,
j’avais
semé
toute
mon
équipe,
alors
que
la
règle
de
ce
marathon
est
de
finir
la
course
tous
ensemble
sur
la
ligne
d’arrivée.
Nous
avons
perdu
beaucoup
de
temps
et
l’association
s’est
essoufflé
durant
quelques
temps.
De
plus
mon
accident
de
ski
sur
un
backflip
cross
(rotation
tête
à
l’envers
en
arrière
avec
les
skis
croisés)
n’a
en
rien
aidé
l’association
qui
a
vraiment
souffert
sur
la
fin.
En
résumé
,
nous
avons
terminé
avec
200
adhérents
(qui
est
un
beau
score),
mais seulement une dizaine d’entre eux participaient aux sorties.
Cependant
mon
travail
ne
fût
pas
vain.
Par
tradition
ce
sont
les
nouveaux
en
3
e
année
qui
reprennent
l’association
et
j’ai
su
partager
les
bonnes
et
les
moins
bonnes
actions
que
nous
avons
menés
l’année
dernière.
La
nouvelle
équipe
a
bien
tout
noté,
et
grâce
à
un
meilleur
coup
de
pouce
et
au
bazar
que
j’ai
pu
brassé
tout
au
long
de
l’année
dernière
sur
le
campus
(surtout
chez
les
IUT
qui
sont
très
nombreux),
Ann’ski
comprend,
à
l’heure
actuelle,
déjà
plus
de
200
adhérents
et
les
bus
sont
pleins
à
craquer,
à
tel
point
que
nous
devons
trouver
une
solution
au
plus
vite
pour
les
aider
à
financer
les
bus.
Comme
quoi,
je
n’ai
pas
brassé
tant
d’air
que
ça.
[Liste
BDE]
Je
remonte
un
peu
le
temps,
nous
sommes
en
mars
2016.
L’époque
des
campagnes
pour
le
Bureau
Des
Elèves.
Pour
ceux
qui
ne
qui
ont
fini
leurs
études
depuis
bien
longtemps
voire
«
bien
biiiien
»
longtemps,
les
BDE
sont
des
associations
qu’on
retrouve
dans
la
majorité
des
écoles
supérieures
sous
la
même
appellation,
ou
une
appellation
qui
s’en
rapproche
selon
les
administrations
des
écoles,
dont
certaines
ont
tendance
à
bloquer
les
BDE
pour
cause
d’image.
En
effet,
en
raison
de
l’importance
des
réseaux
sociaux
de
nos
jours
en
plus
des
médias
qui
se
font
une
joie
d’allumer
tout
signe
de
vie
étudiante
lorsqu’ils
en
ont
l’opportunité,
l’image
que
donne
les
étudiants
au
sein
d’une
école est extrêmement importante.
Certes,
le
concept
d’image
d’une
école
n’est
pas
nouveau
mais
aujourd’hui
les
scandales
partent
très
vite
pour
rien
et
dans
notre
cas,
à
Polytech,
l’influence
de
la
bêtise
d’un
seul
étudiant
aura
des
répercussions
sur
l’école
d’où
il
provient
mais
aussi
sur
notre
réseau
d’écoles
qui
comprend
13
écoles
ingénieur
et
bientôt
14
avec
l’arrivée
de
l’école
ingénieur
de
Nancy,
l’ESSTIN,
qui
va
devenir
Polytech
Nancy.
Bref
je
divague
(vague)
.
Malgré
mon
corset,
j’ai
mené
une
campagne
BDE
extraordinaire
avec
notre
liste
nommée
:
«
La
Seigneuraliste
».
J’étais
certes
handicapé
à
vivre
avec
un
corset
partant
du
bas
des
reins
jusqu’au
cou
que
je
devais
porter
de
jour
comme
de
nuit
et
que
je
pouvais
seulement
retirer
durant
ma
douche,
mais
WOOOOAAAW
,
je
garde
des
souvenirs incroyables
de ces quelques semaines de préparation et surtout de cette semaine de campagne.
D’un
homme
totalement
invisible
à
un
être
bruyant
et
reconnaissable
à
des
kilomètres
de
par
sa
chevelure
blonde
si
épaisse,
j’étais
Sir
Cochet
.
Un
homme
en
qui
huit
valeureux
camarades
croyaient
et
soutenaient
entièrement,
un
homme
qui
a
surpris
ceux
qui
ne
nous
attendaient
pas,
un
homme
qui
a
soulevé
des
foules
et
qui
avait
gagné
le
cœur
de
la
majorité
des
étudiants de Polytech Annecy au premier tour (le second tour ayant était créé pour des raisons qui restent relativement flous).
Pourquoi
je
n’étais
pas
favori
avant
la
campagne
?
Ce
principe
vient
d’un
théorème
de
base
qui
fait
que
les
stars
de
l’école,
sont
les
stars
de
l’école
et
même
s’ils
ne
parlent
pas
aux
étudiants
les
plus
discrets,
ils
gagneront
les
élections
au
sein
des
associations
de
la
vie
étudiante.
Mais
bien
évidemment
ce
système
est
très
largement
défaillant
lorsqu’on
donne
la
voix
aux
étudiants
qui
ne
souhaiteraient
être
représentés
par
des
étudiants
qui
ne
sont
pas
que
des
fêtards
et
qui
sache
les
écouter.
Et
c’est
comme
ça
que
j’ai
gagné
au
premier
tour,
les
étudiants
bosseurs
voulaient
du
changement
et
ils
voulaient
voir
naître
une
nouvelle
forme
de
vie
étudiante
au
sein
de
Polytech
Annecy-Chambéry
autre
que
la
fête.
Aujourd’hui
je
suis
le
vice-
trésorier
du
BDE
Polytech
Annecy-
Chambéry
et
aussi
considéré
comme
le
trésorier
d’Annecy
car
nous
partageons
sur
le
papier
un
BDE
pour
les
deux
villes
et
donc
il
ne
peut
y
avoir
qu’un
seul
trésorier
général,
un
seul
secrétaire
général,
un
seul
président
etc...
Appartenant
à
la
promotion
des
geeks
,
comme
certains
ont
tendance
à
nous
appeler,
je
suis
leur
seul
représentant
au
sein
du
BDE.
Dès
les
premières
semaines,
j’ai
très
vite
fait
savoir
au
bureau
que
même
en
privé,
il
était
hors
de
question
que
j’entende
quoi
que
ce
soit
de
péjoratif
à
l’encontre
des
élèves
bosseurs
et
encore
moins
des
IAI
en
général
pour
les
qualifiés.
J’ai
ainsi
fait
interdire
certains
mots
tels
que
«
bizu
»,
«
susu
(=
lèche-botte)
»
etc…
au
sein
du
bureau.
Je
ne
supporte
pas
le
fait
de
catégoriser
ceux
qui
ne
sortent
pas
beaucoup
et
qui
préfèrent
étudier.
L’intérêt
de
mon
mandat
actuel au sein du BDE est de développer la cohésion entre les toutes promotions.
La cohésion
au sein des étudiants, c’est primordial et d’ailleurs ça m’amène vers mon nouveau projet…
[Fédération
Des
Elèves
du
Réseau
Polytech]
Aaah
la
FEDERP,
encore
un
acronyme
à
rallonge…
Qu’est-ce
que
c’est.
La
Fédération
Des
Elèves
du
Réseau
Polytech
est
une
association
gérée
par
des
étudiants
de
5
e
année.
Vous
l’aurez
compris,
je
repars
en
campagne
et
cette
fois-ci
je
compte
bien
être
président
!
Les
campagnes
BDE
sont
une
chose,
la
campagne
pour
la
fédération
est
complètement
différente.
Tout
d’abord,
notre
fédération
ne
peut
fonctionner
qu’à
l’aide
des
élèves
provenant
de
chaque
école
car
même
s’il
existe
un
règlement
commun
à
toutes
les
Polytech,
chaque
école
peut
moduler
le
sien.
Il
est
donc
important
d’avoir
un
point
de
vue
provenant
des
13
écoles
si
on
veut
avancer
efficacement
dans
des
projets
au
niveau
du
réseau. Wooaaaw c’est incroyable, il faut donc un grand nombre de contacts pour pouvoir monter une telle liste, n’est-ce pas ?
Oui.
A
ce
niveau-là,
ne
vous
en
faites
pas,
un
homme
blond
en
fourrure
portant
un
corset
rose
d’handicapé
lors
d’événements
du
réseau
tel
qu’à
Orléans
pour
l’annuelle
tournois
de
sport
féminin
des
Tigresses
(nous
messieurs
sommes
présents
pour
supporter
nos
très
chères
dames
dans
la
joie
et
l’allégresse)
ou
encore
au
Beach
organisé
par
Polytech
Montpellier
au
Cap
d’Agde
pendant
4
jours
début
mai
à
la
plage
avec
un
tournois
de
beach
volley.
Effectivement,
j’ai
su
me
faire
remarquer
mais
comment
montrer
mon
sérieux
?
Je
pensais
que
mon
image
de
haut-savoyard
serait
mon
plus
gros
défaut
et
en
fait,
c’est
ma
force.
Ceux
qui
me
soutiennent
ont
tous
répondu
de
façon
constructive.
Ils
ne
veulent
pas
voter
pour
une
Rockstar
,
mais
suivre
quelqu’un
qui
sait
faire
la
différence
entre
le
temps
la
bringue
et
le
temps
sérieux
des
études.
J’ai
acquis
une
facilité
à
aller
vers
les
gens
et
à
ce
que
les
gens
aient
confiance
en
moi
grâce
à
mon
ouverture
d’esprit
et
ma
bonne
humeur
.
A
l’heure
actuelle,
nous
considérons
à
travers
les
BDE
du
réseau
que
la
fédération
est
juste
une
association
«
qui
brasse
de
l’air
»
et
n’est
présente
seulement
au
congrès
qu’elle
organise
ainsi
qu’à
l’assemblée
générale
de
passation
de
pouvoir.
Au
dernier
congrès
de
la
fédération
des
élèves
du
réseau
Polytech,
j’ai
identifié
les
forces
et
les
faiblesses
ainsi
que
l’intérêt
de
cet
événement.
Suite
à
cela
j’ai
très
rapidement
rédigé
un
compte
rendu
personnel
et
constructif
pour
mettre
en
valeur
des
questions
qui
me
semblaient
les
plus
importantes
à
poser
afin
de
rectifier
ce
que
les
autres
élèves
présents
au
congrès
trouvaient
«
mauvais
».
Et
petit
à
petit
je
me
suis
demandé,
si
j’étais
président
d’une
telle
association,
comment
ferais-je
bouger
les
choses
?
Comment
donnerais-je
une
meilleure
image
à
l’association
qui
fédère
les
étudiants
du
réseau
Polytech
mais
qui
n’est
seulement
connu
des
bureaux
des
élèves
?
J’ai
donc
reconstruit
un
projet
à
présenter
au
réseau,
après
avoir
pris
soin
de créer un groupe de discussion sur Facebook un mois auparavant ce qui m’a permis d’analyser les retours de proposition
Ayant
appris
à
parler
devant
une
caméra
en
donnant
à
chacun
l’impression
que
je
m’adresse
à
lui,
j’ai
posté,
en
plus
de
mes
documents,
une
vidéo
de
5
minutes
pour
présenter
mon
projet.
Les
13
écoles
étant
représentées
par
une
couleur
différente
aussi
ai-je
pris
soin
de
porter
un
polo
de
couleur
neutre,
mais
quand
même
avec
un
liseré
rose,
couleur
de
Polytech
Annecy-Chambéry
.
Personne
n’aura
peut-être
fait
le
lien,
mais
j’ai
fais
en
sorte
de
présenter
une
image
de
sérieux
différente
de
celle
que
j’ai
pu
parfois
être
amené
à
donner
lors
de
soirées
festives.
Je
ne
calcule
pas
tout,
mais
inconsciemment,
de
par
mes
expériences,
je
construis
ce
que
j’entreprends
avec
moins
en
moins
d’erreur.
Il
faut
que
je
reconnaisse
que
le
fait
d’avoir
été bloqué pendant quelques mois dans un satané corset m’a laissé du temps pour la réflexion ! Bref je diverge. (hum…)
Pour
conclure
sur
cette
partie,
à
l’heure
où
j’écris,
j’ai
officialisé
ma
campagne
et
je
suis
en
train
de
poster
une
vidéo
de
13
min
qui
me
permet
d’inviter
tous
les
élèves
du
réseau
motivés
à
me
rejoindre
dans
cette
aventure.
Certes
il
y
a
des
endroits
maladroits
durant
la
première
moitié
de
la
vidéo
mais
dans
la
seconde
moitié
que
j’ai
vraiment
travaillée
en
avance,
je
me
suis
bluffé
!
Je
repense
avec
sourire
à
toutes
ces
fois
où
j’aurai
préféré
être
torturé
des
pires
façons
pendant
24h
plutôt
que
passer
des
simples
oraux
blancs
pour
des
épreuves
du
Bac
(français,
anglais
ou
espagnol).
Aujourd’hui
je
peux
vraiment
dire
que
j’ai
grandi et j’arrive à un bel âge où toutes les craintes à propos de qui je suis et de ce que je vais faire plus tard ont disparues.
Je
m’aperçois
aussi
que
ma
concentration
grandit
aussi
au
fur
et
à
mesure
des
mois
que
j’ai
passé
durant
cette
4
e
année
(pratique
juste
avant
les
examens).
J’ai
perdu
le
goût
pour
l’informatique
que
j’avais
commencé
à
développer
à
la
fin
de
ma
deuxième
année
de
prépa
intégré
mais
aujourd’hui
je
prends
goût
à
l’électronique.
Fait
incroyable
puisque
je
n’avais
jamais
rien
compris
à
l’électronique
et
soudainement,
après
quelques
cours
je
me
suis
dit
:
«
Easy
».
Bien
moins
frustrant
que
l’informatique
et
ces
bugs,
quand
ça
ne
fonctionne
pas
en
informatique,
on
mesure
et
à
l’endroit
où
ça
affiche
0
en
tension
ou
en
courant,
on
jette
tout
et
on
reconstruit
avec
deux
–
trois
soudures.
Ok
j’exagère
un
peu
mais
finalement
je
préfère
avoir
une
approche
plus
physique
au
sens
du
touché
aussi
bien
qu’au
sens
plus
générale
des
lois
qui
régissent
notre
monde
(Oui
père
Régis est mon monde).
Je
m’excuse,
j’ai
été
très
long.
Cet
article
m’a
aussi
permis
de
faire
le
point
sur
mon
année
passée
depuis
le
dernier
article.
En
conclusion
,
j’ai
passé
une
année
merveilleuse
et
d’autres
années
de
ce
genre
sont
à
venir.
La
fin
de
mes
études
approche
bien
trop
vite
mais
je
pense
que
je
vais
encore
bien
en
profiter
pendant
1
an
et
demi.
Dans
2
ans
je
serai,
si
tout
se
passe
bien,
diplômé
et
je
me
retrouverai
sous
le
feu
des
projecteurs
dans
la
salle
des
congrès
d’Aix-les-Bains
à
jeter
mon
chapeau
lors
de
la
cérémonie
de
la
remise
des
diplômes.
D’ici
là,
j’aurai
encore
bien
des histoires à vous raconter.
Encore une fois, sorry for the long post, here’s a Polytech potato.
A
A
Adrien
a
eu
un
très
grave
accident
de
ski
l’hiver
dernier
qui
l’a
obliger
à
porter un corset pendant plusieurs mois.
Cette inactivité forcée l’a amené à beaucoup réfléchir.
Il en sort muri.
Adrien réussit un très beau backflip cross
La fête estudiantine !
Adrien vous propose la vidéo qu’il a faite pour Ann’ski.
C’est vivifiant et plein de bonne humeur!
Cliquez sur l’image