Nous décidons fin décembre
d’aller faire un tour à l’île Maurice. Ce voyage n’aurait pas du avoir lieu, et pourtant il fût le bienvenu !
En
réalité
nous
avions
opté
pour
une
croisière
durant
l’été
à
proximité
du
cercle
polaire,
mais
le
temps
que
je
m’en
occupe
il
n’y
avait
déjà
plus de place. Du coup nous avons décidé de partir en direction des pays éternellement ensoleillés, mais où ?
La
première
idée
nous
amena
à
nous
intéresser
à
la
Réunion,
vite
oubliée,
malgré
la
beauté
des
paysages,
car
très
peu
de
plages,
un
tout
petit
lagon,
une
offre
hôtelière
de
qualité
très
restreinte,
et
un
passage
obligé
par
Roissy
avec
cette
interminable
connexion
entre
la
gare
TGV
et
l’aéroport
en
trainant
nos
valises.
C’est
jouable
à
l’aller,
mais
vraiment
pénible
au
retour
après
12
heures
d’avion,
sans
compter
le
temps d’attente dans la gare dans de rares salles mal équipées pour combattre le froid de février.
Les
Antilles
?
Là
aussi
l’hôtellerie
a
vraiment
mal
vieillie
et
souvent
le
personnel
est
tout
juste
aimable.
Et
puis
nous
y
avons
été
je
ne
sais
combien de fois !
Reste donc l’île Maurice, avec, selon nos critères, beaucoup d’avantages :
•
la
compagnie
Emirates
assure
un
vol
depuis
Lyon
avec
une
escale
à
Dubaï
(5
heures
à
l’aller
et
9
au
retour),
avec
un
service
absolument
impeccable
(bienvenu
les
années
passant),
hélas
bien
au
dessus
de
celui
offert
par
les
compagnies
nationales.
Le
service
inclut
notamment
une
prise
en
charge
à
domicile
et
à
l’arrivée.
Du
coup
nous
avons
retrouvé
nos
bagages
dans
notre
chambre
à
l’hôtel.
Vous
imaginez bien que nous étions ravis !
•
les lounges mis à disposition à Dubaï sont très confortables, de ce fait l’attente se passe dans de bonnes conditions.
•
la
qualité
des
hôtels
et
du
service
font
la
force
de
l’offre
touristique
de
ce
petit
pays,
mais
cela
nous
le
savions
déjà,
car
c’était
notre
troisième séjour là bas.
Vous
me
direz
que
dans
cette
solution
les
escales
sont
un
peu
longues,
mais
quand
on
raisonne
“porte
à
porte”
,
le
temps
nécessaire
est
à
peu près le même qu’en passant par Roissy. Alors pourquoi se geler dans une gare et trimballer nos bagages ?
Nous
avons
donc
passé
deux
semaines
de
bulle,
chouchoutés
par
le
service,
tant
sur
la
plage,
à
l’ombre
des
arbres
(on
craint
les
coups
de
soleil),
que
dans
la
chambre.
Bien
sur
nous
avons
quand
même
fait
quelques
balades,
pas
trop
car
nous
connaissions
déjà
bien
cette
petite
île.
Tout
de
même
nous
avons
fait
un
tour
chez
les
cuisinières
du
coin
pour
goûter
les
spécialités
locales
dont
elles
sont
très
fières,
nous
changeant
ainsi
de
la
cuisine
plus
internationale
de
l’hôtel,
fait
aussi
quelques
promenades
touristiques,
et
visité
un
marché
local
dans
une
bourgade voisine de notre lieu de résidence. Couleurs, odeurs, animation … un dépaysement complet !
Parlons
de
l’hôtel.
Très
bel
établissement
du
type
colonial,
calme
(pas
de
boite
de
nuit),
chambres
parfaites,
immense
lagon
et
excellent
service. A conseiller !
Une
petite
vidéo
pour
le
plaisir
qui
ne
donnera
qu’un
très
bref
aperçu
de
l’île
du
au
fait
que
nous
n’avons
pas
trop
bougé,
le
but
étant
avant
tout de faire le plein de soleil pour affronter le reste de l’hiver.
Un
petit
amusement
!
Avez
vous
vu
ce
beau
palmier
?
Si
vous
regardez
bien
vous
verrez
que
c’est
un
faux
palmier
destiné
à
cacher
les
antennes
du
réseau
Orange
(au
moins
un
produit
français
qui
s’exporte).
Nous
avons
trouvé
excellente
cette
idée
sur
un
plan
esthétique,
facile
à
mettre
en
œuvre
dans
les
terrains
peu accidentés.
Anniversaire
!
Le
19
août
voici
55
ans
que
nous
nous
connaissons.
Déjà
!
C’est
à
la
fois
si
proche
et
si
lointain.
Pourquoi
y
penser
plus
particulièrement
cette
année
?
Tout
bêtement
parce
que
55
est
un
nombre
palindrome
et
que
le
suivant
(66
ans)
n’est
pas
sur
d’être
fêté.
Et
comme
il
se
trouve
que
c’est
un
anniversaire
commun
au
sœurs
Pupat
et
aux
frères
Cochet,
j’ai
extrait
de
mes
fonds
de
tiroir
de
vieux
clichés
et
fais
un
petit
montage
que
je
trouve
rigolo
et
dont
les
initiés
goûterons
particulièrement
la
scène
intitulé
“à
fond
la
caisse”.
Pour
éclairer
la
lanterne
des
plus
jeunes
il
faut
vous
dire
que
Gérard
était
descendu
dans
le
midi
au
volant
d’une
4
CV
Renault
de
type
“commerciale”,
avec
juste
deux
sièges
à
l’avant,
un
plateau
en
contreplaqué
à
l’arrière
pour
le
transport
de
marchandises.
Il
va
sans
dire
que
les
portes
arrières
n’étaient
pas munies de glaces.
Mais quel boulot pour cette séquence !
Je vais détailler pour les connaisseurs, désolé pour les autres lecteurs
Il
a
fallu
en
premier
lieu
dénicher
à
l’INA
une
vidéo
des
actualités
de
l’époque
(1958)
traitant
du
rush
sur
la
fameuses
Route
Nationale
7,
immortalisée
par
la
chanson
de
Charles
Trenet,
dans
laquelle
on
voyait
une
4
CV
déboiter
et
rouler
à
vive
allure
vers
son
destin.
Après
des
heures
de
visionnage,
ayant
trouvé
mon
bonheur
il
a
fallu
découper
le
film
en
séquence
courtes,
les
exporter
en
images
jpg,
créer
des
caches,
peindre
en
bleu
la
voiture,
et
remonter
un
petit
bout
de
vidéo,
image
par
image
!
Un
travail
de
fou
!
après
on
joue
un
peu
sur
la
vitesse
de
défilement,
et
le
tour
est
joué.
Ouf ! (les jeunes ont surement remarqué que ouf veut dire fou en verlan).
Mais
je
tenais
particulièrement
à
cette
séquence
car
cette
voiture
nous
a
beaucoup
servi
à
Gérard
et
à
moi
pour
nos
ballades
de
jeunes
!
Merci
Papa
qui
s’est
si
souvent
montré compréhensif envers ses fils.
Voilà donc l’aboutissement d’une attente de trois ans pour Gérard et Françoise, et le départ de notre histoire !
Vous savez tout !
Comme
d’habitude
nous
avons
passé
les
mois
de
juillet
et
d’aout
à
Grézieu.
Nous
avons
eu
un
été
merveilleux,
avec,
pendant
de
longues
périodes,
un
ciel
vraiment
méditerranéen
sans
un
nuage,
avec
un
léger
vent
du
nord,
et
une
température
très
agréable
(hormis
la
semaine
de
canicule).
Absolument
fabuleux.
Ajoutez
à
l’occasion
un
verre
d’excellent
rosé,
une
grillade
au
barbecue
ou
à
la
plancha,
de
longues
séances de piscine, un jardin bien entretenu et vous avez des vacances de rêve à domicile.
Les “aoûtiens” sont rentrés chez eux, les journées sont encore très belles, à notre tour de prendre la route.
Direction
Vallon
Pont
d’arc
pour
aller
voir
la
fameuse
reproduction
de
la
grotte
Chauvet
où
il
y
a
36.000
ans
des
artistes
de
génie
ont
exécuté
des
dessins
et
fresques
en
tous
points
remarquables.
Les
quelques
420
représentions
animales
fascinent
le
visiteur
étonné
par
la
perfection
graphique
et
la
technicité
stupéfiante
de
nos
ancêtres.
Un
tel
travail
artistique
est
une
preuve
évidente
que
le
niveau
de
conscience
de
nos
ancêtres
était
équivalent
à
celui
des
hommes
d’aujourd’hui,
bien
que
certains
les
traitent
encore
d’hommes
incomplets,
confondant
conscience
et
capacité
technique
qui
elle
ne
peut
se
développer
que
par
des
essais
successifs.
A
titre
d’exemple
il
aura
fallu
23
siècle
pour
que
le
concept
d’atome
développé
par
Démocrite
se
trouve
pleinement
vérifie !
Absolument
à
voir,
avec
cependant
un
tout
petit
bémol
concernant
la
reproduction
de
la
grotte.
Si
elle
est
reconstituée
au
millimètre
près,
elle
manque
un
peu
de
“vrai”
en
ce
sens
que
pour
des
raisons
évidentes
de
circulation,
en
particulier
pour
les
personnes
handicapées,
le
visiteur
marche
sur
un
chemin
métallique
et
non
sur
le
sol.
Un
petit
courant
d’air
frais
et
une
légère
impression
d’humidité
aurait
été
les
bienvenus
me
semble-t-il,
mais
je
suppose
que
pour
des
raisons
de
préservation
des
reproductions cela n’est pas possible.
Juste pour le plaisir, quelques images.
Puis
cap
à
l’est
pour
nous
rendre
à
Forcalquier.
Pourquoi
donc
?
Tout
simplement
pour
faire
une
surprise
à
Babeth
et
fêter
son
anniversaire
dans
les
airs
en
survolant
au
lever
du
jour
une
région
qu’elle
aime
beaucoup,
le
Lubéron.
Il
fait
encore
presque
nuit
quand
le
ballon
se
gonfle,
ce
qui
nous
permet
d’assister
au
lever
du
soleil
dans
les
airs,
dans
un
calme
parfait,
juste
rompu
occasionnellement
par
le
bruit
du
bruleur
et les exclamations de plaisir des passagers.
Instants
magiques
où
la
lumière
d’abord
orangée
puis
tirant
sur
l’or
allonge
les
ombres
au
sol
et
découvre
petit
à
petit
la
beauté
des
paysages si chers à Giono (natif de Manosque à une vingtaine de km).
Malheureusement
il
a
bien
fallu
redescendre
sur
terre
et
regarder
le
ballon
se
recroqueviller
sur
lui
même
comme
un
vers
de
terre
géant,
prêt
à
aller
faire
découvrir
ce
très
beau
spectacles
demain
matin
à
de
nouveaux
passagers.
En
effet
les
vols
n’ont
lieu
qu’au
lever
du
soleil
pour
ne
pas
avoir
à
affronter
les
turbulences
de
l’air
qui
s’échauffe
dans
la
journée
le
long
des
collines.
Avez
vous
remarqué
la
longueur
des
ombres
?
Au
retour
nous
prenons
la
route
du
Ventoux
en
espérant
que
la
visibilité
serait
bonne
pour
admirer
le
paysage
qui
s’étend
à
perte
de
vue.
Hélas, une brume de beau temps nous a privé du spectacle attendu.
Par
contre
nous
ne
nous
attendions
pas
au
flot
de
cyclistes
venus
se
frotter
au
col
mythique.
On
en
a
même
vu
un
tractant
un
petit
charriot
avec
son
enfants
confortablement
installé
suivi
de
la
mère
de
famille.
Je
doute
qu’ils
soient
arrivés
en
haut;
15
%
de
pente
ce
n’est
pas
à
la
portée
du
premier
touriste venu !
Tout
cela
pour
faire
une
petite
halte
à
Vesc,
un
minuscule
village
médiéval
de
280
habitants
de
la
Drôme
provençale
où
nous
voulions
goûter
la
cuisine
d’un
émigré
parisien
en
recherche
de
calme
et
d’une
certaine
qualité
de
vie.
Comment
avons
nous
trouvé
cet
animal
particulier
?
Par
le
biais
d’une
émission
de
régionale
de
la
chaine
FR3
intitulée
“Goutez
voir”
qui
nous
avait
déjà
permis
de
découvrir
des
endroits
très
intéressants.
Excellent
halte
qui
nous
a
permis
de
prendre
un
petit
déjeuner
sur
une
terrasse
faisant
face
à
la
vallée,
dans
un
calme
paradisiaque.
Mais
enfin
cela
va
bien
pour
une
au
deux
nuits,
mais
pour
y
vivre,
c’est
une
autre paire de manche. Il vaut mieux ne pas avoir oublié le sel !
Le
calme,
une
bonne
table,
du
soleil,
l’air
de
la
Drôme
(même
du
sud),
tout
cela
rend
Babeth
particulièrement joyeuse.
L’automne
est
arrivé
en
une
nuit,
brutalement.
Nous
nous
sommes
réveillés
à
l’aube
d’une
journée
grise
et
venteuse
avec
en
cours
d’après
midi
une
chute
de
température
d’une
quinzaine
de
degrés.
Du
coup
nous
nous
fermons
le
pool
house
et
nous
nous
rapatrions
à
la
maison
pour
reprendre
nos
“quartiers
d’hiver”
pour
8
mois,
à
la
fois
contents
de
retrouver
notre
cocon
pour
goûter
aux
plaisirs
de
l’automne
et
un
petit peu malheureux de voir l’été fini.
Grotte Chauvet