Le givre
Je me souviens. Départ jeudi 1er Septembre 13h30, direction Montréal, Université de Concordia. Devant la porte de l’appartement avant de partir, maman m’embrasse bien fort et lâche quelques larmes. L’oiseau quitte son nid pour sa première grande migration, et elle ne le reverra pas avant quatre mois. Heureusement que la technologie est pour téléphoner et s’envoyer du courrier électronique. Un bisou à papa, une partie de tarot avec les copains, et s’est parti pour plus de 6000 kilomètres de traversée, à la rencontre de nos cousins caribous. Montréal : 1.7 millions d’habitants. Parmi eux, seulement la moitié sont francophones, un dixième sont anglophones, et le reste vient d’autres pays. Un vrai melting pot comme disent les américains. Et cette diversité culturelle, c’est ce qui fait tout le charme de cette ville. Le mélange des cultures est inévitable, mais on n’est jamais loin de sa culture d’origine. Voir même trop près. Car en quatre mois, les personnes que j’ai rencontré étaient quasiment toutes françaises, et ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé de rencontrer les locaux. Il faut dire que chaque année, près de 7000 étudiants français viennent en échange scolaire, souvent pour un semestre ou deux. Mais de à ne rencontrer que des français, c’était à croire que l’on fréquentait toujours les mêmes endroits. Le peu de canadiens que j’ai pu rencontrer était en tout cas formidable. Chaleureux, accueillants, souriants, sympathiques… autant de qualités qu’ils nous reprochent souvent de ne pas avoir. Quasiment tous les montréalais que j’ai rencontré ont eu une mauvaise expérience de la France. C’est peut-être pour ça qu’ils étaient si durs à rencontrer, ils devaient nous éviter. Quittes à être sur le continent Américains, autant visiter les grandes villes alentour. Et forcément, premier voyage direction New-York. Sept heures de bus pour pouvoir enfin croquer la grosse pomme. Une journée magique dans une ville complètement à part. J’ai pris des photos de la statue de la liberté en utilisant le ferry gratuit qui va à Staten Island. Et forcément, puisqu’il est gratuit, 90% de ses utilisateurs sont des touristes. Puis j’ai remonté Broadway toute la journée pour finir au Rockfeller center, à admirer la vue de New-York depuis Top of the Rock de jour, au coucher de Soleil, et puis de nuit. Cette visite s’est finie en beauté sur Time Square de nuit, un endroit aussi cosmopolite qu’inoubliable. Dommage que ce n’ait été qu’une seule journée. Et puis il y a eu la visite des chutes du Niagara, le plus beau paysage que j’ai vu au Canada. D’abord les chutes de nuit. Éclairées, il en ressort de très belles photos, bien qu’il faille lutter contre le froid glacial (car j’y suis allé en Décembre). Mais il n’y a pas que les chutes à voir. Le soir, la rue principale de Niagara City s’illumine et devient magique et entraînante. On dirait une sorte de mini Las Vegas, mais sans tous les casinos. Un grand musée de cire, le plus grand musée du Guiness book des records, des mini-golfs, des montagnes russes…Il faut dire qu’à part les chutes, s’il n’y avait pas toutes ces activités, la vie y serait bien ennuyante. Le lendemain, avant de repartir pour Montréal, j’ai lutter contre le froid glacial causé par pour voir les fameuses chutes, les canadiennes cette-fois ci. Le paysage était presque indescriptible. Les chutes font s’envoler dans l’air de toutes petites gouttes d’eau. Cette eau vole sur plus de 500 mètres. Et sur son chemin, avec le froid intense, toute la végétation se trouve gelée : on voit des stalactites aux arbres, des brins d’herbes gelés, et des boules de glaces grosses comme des glaçons. Mais ce qui est encore plus joli à voir, c’est le contraste dans le paysage. Il faisait froid, mais il n’a pas encore neigé. Alors on voyait nettement une séparation : d’un côté les arbres gelés, tout blancs, et de l’autre les arbres marrons, entièrement dénudés, prêt pour l’hiver, mais sans la neige malheureusement. C’était un très beau spectacle. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et malheureusement, après quatre mois à vivre le rêve américain, il faut bien partir. Demain l’avion décolle vers la France, vers Paris, vers la famille, les amis, les fêtes de fin d’année. Une page se tourne. Mais qui sait, peut-être un jour retournerais-je vivre à Montréal. Après tout, d’autres l’ont fait avant moi, et ils y ont trouvé leur bonheur.
Dans le cadre de son cursus scolaire, Romain a passé quatre mois au Canada dans une université de Montréal. Grande découverte qu’il nous relate en l’agrémentant de quelques photos souvenirs.
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