F inlande Je suis actuellement en Finlande afin de réaliser ma licence sous le compte d’une année d’échange à l’étranger. La Finlande, c’est un pays où l’on avoisine les 5°C en septembre, c’est un pays où la population est si faible que l’on y trouve presque autant de saunas que d’habitants, c’est un pays dont on ne se rappellera certainement pas pour leurs Karjalanpiirakkat ; mais c’est surtout, et sans aucun doute, le pays où j’aurais passé l’une des expériences les plus extraordinaires de ma vie. Essayer de décrire tout mon semestre à l’étranger reviendrait à faire du journal de Papy une encyclopédie. J’ai vécu tellement situations hors du commun, rencontré d’innombrable personnes, cultures, mentalités différentes, visité tant de lieux qui m’étaient inconnus, que tout ne tiendrait pas dans cet écrit. Dans l’absolu, il me serait possible de m’intéresser aux moments les plus forts. Mais, les évoqués sans installer un contexte au préalable reviendrait à brider grandement leur saveur. Ce qui nous ramène à notre problème initial, la quantité trop importante d’informations que nécessite chaque anecdote. C’est pour cette raison que je trouve plus approprié de parler de mon ressenti vis-à-vis de mon échange à l’étranger et de ce qu’il m’a apporté ; même s’il me parait délicat de pouvoir clairement exprimer ce en quoi le voyage m’a transformé. Bien sûr, certains points demeurent flagrants : mon niveau d’anglais qui ne cesse de croitre, mon aisance à échanger avec des personnes qui me sont inconnues, ma   résistance   aux   spiritueux , ma faculté à me coucher tôt, et j’en passe… Mais si des changements ont opérés au niveau de ma personnalité, mon caractère, ma manière d’être, eh bien, c’était à mon insu, et presque seuls les dires d’autrui peuvent m’en témoigner. « Presque », oui, car j’ai quand même conscience que je ne suis plus le même petit individu qu’avant, et que ma façon de réfléchir et d’agir a évolué. Je suis poussé à penser que la portée internationale qu’à cette année à l’étranger a énormément impacté ma mentalité. On ne peut pas ressortir inchangé avec un groupe d’ami cosmopolite aussi soudé que le nôtre (3 Mexicains, 1 Suisse- Allemand, 3 Néerlandais, 2 Français, 1 Franco-Canadien, 2 Allemands). Chaque culture a définitivement influencé l’autre, et tout le monde en est ressorti plus grand, plus mature. Ces quatre derniers mois auront donc été aisément les plus enrichissants que j’ai vécu jusqu’alors. Ce semestre en Finlande, c’était énormément de bonheur, de joie, de folies, de bêtises, qui nous ont forgé des souvenirs gravés à jamais dans nos mémoires. Mais comme dit Cristo : « tout ce qui a un début, a une fin », et étant donné que « l’on est triste à la hauteur que l’on a aimé », dieu sait qu’il nous sera difficile de cacher les émotions à l’heure des départs. Bien heureusement tout ceci ne s’arrêtera pas ici, et sera le fruit de bien des voyages en Europe et voir même en outre-Atlantique.