C’est toute une histoire ! L’année s’était merveilleusement bien terminée par des fêtes de Noël en famille ou tous les douze étaient là. Profitons en bien car tout à fait normalement les jeunes commencent à voler de leurs propres ailes, ce qui peut les emmener bien loin des bases familiales. Pour les vacances de février, Adrien avait décidé de venir nous voir, seul, sans parents ! La parole est ainsi libérée ! Moments merveilleux de complicité dont les temps forts ont été la visite du musée des Beaux Arts sous la conduite éclairée de Babeth qui a pu répondre à toutes ses questions, et celle de l’extraordinaire «Mini World» de Lyon. C’est le plus important parc de miniatures animées en France. Absolument fantastique mêlant humour et féerie sur plus de 3.000 m². Pouvez vous imaginer un spectacle composé de 30.000 personnages de 4 à 5 cm de haut dont un grand nombre animés, 150 trains différents, 2.000 véhicules animés, 300 animations, 4.000 animaux dont certains sont animés, 30.000 leds pour éclairer les diverses scènes, et tenez-vous bien 70.000 heures de travail. Nos émerveillements d’enfance ont refait surface pour notre plus grand bonheur ! Je ne peux pas résister de vous joindre un petit montage vidéo réalisé à partir de documents récupérés sur YouTube. Début mars nous sommes allés aux Baux de Provence pour voir le spectacle annuel des Carrières de Lumière à base des œuvres d’Arcimboldo, de Brueghel (l’Ancien et le Jeune ) et de Bosch. En réalité nous n’avons pas vu le spectacle, ayant l’excellente idée, peut-être inspiré par l’envie de laisser une trace de mon passage, de faire un joli mouchetis rouge sur le mur de la salle de bain. Mais aussi pourquoi éternuer si fort ? Résultat, une ballade nocturne aux urgences de l’hôpital d’Arles et un retour à la maison le lendemain matin. Au moins un avantage, je n’ai pas touché le volant pour le retour; maigre consolation. A la fin du mois j’installe mes semis de tomates anciennes sous la véranda (j’y viens à ces tomates) elle commencent à bien lever quand la tuile nous tombe sur le dos. Panne de chauffage due au percement d’une canalisation, qui comme de bien entendu se trouve sous le carrelage du rez de chaussé, mais où ? Là commence le dialogue de sourd avec l’assurance, vous savez celle avec laquelle il n’y a pas de «blabla». Bonjour monsieur l’assureur, j’ai désire déclarer un dégât des eaux du a un percement d’une canalisation située sous le carrelage, percement déduit du simple fait que la pression dans le circuit est tombée à zéro. Y a-t-il des dégâts apparents ? Non puisque les canalisations sont sous le dallage. Comment savez vous qu’il y a une fuite ? Je viens de vous le dire, je vous demande de m’envoyer un expert. S’il n’y a pas de dégâts apparents nous ne pouvons pas intervenir. Devant tant de mauvaise foi, je décide donc de faire faire une recherche de fuite par un spécialiste. Enfin on trouve après quelques percements et tranchées dans le sol. Le plombier intervient, dégage les tuyauteries incriminées, et clairement apparait un tube percé et manifestement par l’action d’un agent extérieur au tuyau. Après moult discussions l’assurance se décide à m’envoyer un expert d’ici trois semaines ! Toujours pas de réparation en vue, donc pas de chauffage ! Les tomates n’aiment pas. Pour nous cela va a peu près, nous utilisons le gros chauffage rayonnant de l’atelier de Babeth que nous promenons de la salle à manger au salon. Dans les chambres et bureaux pas de problème, la climatisation réversible a du bon ! Intermède. Nous allons faire une thalasso à Saint Jean de Luz. Très détendant, prêt à affronter la suite des événements. L’expert vient, enfin. Prise de photos sans un mot et puis s’en va, sans même apparemment noter ma quasi certitude d’une agression par un agent extérieur. Il estime que c’est une corrosion interne qui est à considérer comme usure normale non garantie. Un peu court quand même. Donc je fais faire une analyse par un vrai laboratoire d’analyse métallurgique qui bien sur confirme mes présomptions. Résultat des courses : démolition de tout le carrelage de la cuisine, de la salle à manger et de l’entrée pour démonter les canalisations défectueuses, remise en état etc…. etc…. Cela nous a pris tout l’été, et cela n’est pas fini avec l’assurance ! Prompte à réclamer ses échéances, plus que lente pour régler les litiges. Évidement pendant que nous étions partis à Saint Jean de Luz les tomates ont pris froid. Adieu mes belles salades et coulis. Heureusement que je garde toujours des graines ! Comme d’habitude, nous sommes restés à la maison cet été, laissant les juilletistes et aoûtiens envahir routes et plages. A l’automne nous reprenons la direction des Baux de Provence pour reprendre notre visite interrompue. Nous avons bien ri quand le patron de l’hôtel nous a dit qu’on ne lui avait encore jamais fait le coup de l’ambulance pour partir en douce. Toujours est-il que le spectacle aux Carrières de Lumière est toujours aussi fantastique. La bande annonce ne donne qu’un faible aperçu de la réalité N’OUBLIEZ PAS D’OUVRIR LE SON ! Si comme moi vous êtes amateurs de l’humour pictural d’Archimboldo, alors n’hésitez pas à cliquer sur les images . Revenons un peu en arrière, en juillet. Sortie du libre de Babeth ! Toute une histoire. Son ami et condisciple des folles années de l’Ecole d’Art, Jean-Claude Siegwald, lui avait proposé de faire un livre avec ses principales toiles et statues. Elle a longtemps hésité et s’est enfin lancée au printemps. Grand branle-bas ! Liese s’est proposée pour faire les photos, ce qui a été un gage de réussite car sans photos d’art, pas de livre d’art possible. Jean-Claude, ancien graphiste de renom, avait donc tous les éléments pour s’atteler à la tâche. Le résultat est superbe. Je dois avouer que je suis vraiment fier d’avoir une épouse reconnue pour son talent, sa modestie dut-elle en souffrir ! Surtout, je considère cet ouvrage comme un livre testament dans lequel elle se dévoile et se faisant, présente sa vision du monde. Beaucoup de ses proches, surpris, ont découvert admiratifs une femme qu’ils ne devinaient pas, ne sachant peut-être pas voir ce qui était sous leurs yeux. Regarder n’est pas forcement voir comme entendre n’est pas forcement écouter. Tranquillisez-vous, je ne veux pas l’enterrer tout de suite, mais soyons lucide, elle ne «produira» plus autant que ce qu’elle a fait, et puis son ami Jean-Claude ne pourra plus être aussi disponible pour s’occuper des problème d’édition. Revenons encore un peu plus en arrière, à Pâques. Grande réunion de famille. Tous présents, avec cette année un problème majeur, nous avons dépassés la douzaine autours de la table pour nous retrouver à 13 ! En effet, Audrey intègre le cercle familial. Audrey ? J’en entends déjà qui se demandent qui est Audrey. Certains ont donc la mémoire courte, je vous rappelle que c’est la fiancée de Romain. Indépendamment de cela, peut-on être 13 à table ? Les superstitieux diront NON JAMAIS. Que faire ? Plusieurs solutions : Audrey reste chez chez elle: impensable. Faire 2 tables. Moins rigolo. A Pâques, il ne fait pas chaud, donc nous ne pouvons pas organiser une grande table au pool-house, donc malheureusement option 2, non pas par superstition (idiote), mais tout bêtement parce que notre plus grande table à la maison ne permet que 12 couverts. Très sympa quand même ! Une explosion de bonheur ! Tout de même je me dis que jadis nous aurions du penser qu’un jour le cercle de famille s’agrandirait et prendre les dispositions en conséquence, mais pouvions nous imaginer un groupe familial aussi soudé ou chacun se fait un devoir d’être présent pour les grands événements ? Mais maintenant nous sommes rodés, Noël sera parfaitement organisé.
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