Partir sur un coup de tête est la meilleure initiative que vous puissiez un jour prendre dans votre vie, le meilleur des services que vous puissiez vous rendre. Il n’y a rien que je connaisse de plus excitant que de se retrouver seule dans un bus avec la moitié de sa vie dans une valise, sans même savoir où vous allez dormir le soir. Je n’ai que 20 ans, mais j’ai pourtant eu la chance de voyager quelques fois en Europe où en Asie, de rencontrer beaucoup de personnes, de visiter des lieux insolites, mais ceci demeurera longtemps et de loin l’experience la plus enrichissante de ma vie. Arriver seule dans une grande ville où le language de rigueur vous est obscur force la débrouilardise. Heureusement pour moi, le peuple hollandais s’est révélé beaucoup plus ouvert, aidant, et bilingue que le français. Il m’était facile de communiquer avec quiconque en utilisant l’anglais. C’est ce que je remarquais en premier, cette faculté à être accueillant, qu’importe l’heure où les trombes d’eau qui peuvent tomber. Que ce soit au travail, dans les commerces ou dans les bars, jamais je ne fut confrontée à qui que ce soit de désagréable. L’avantage à voyager tout seul et à travailler dans notre pays d’accueil, c’est la rapidité avec laquelle on s’imprègne de ce pays et de sa culture. La journée je me baladais en ville et travaillais. Le soir en rentrant dans ma maison d’accueil, je retrouvais la France, grâce à Nathalie, Claude et TV5 Monde. A fin de m’intégrer au mieux ( et parce que les transports sont excessivement chers ), je m’achetais très vite un vélo, Lafayette, grâce auquel je me déplacais partout, contre vents et marées. Je m’y suis d’ailleurs tellement attachée, que je le ramenais deux mois plus tard à bout de bras sur ma valise. Je ne me suis jamais sentie aussi libre que lorsque je roulais à toute vitesse le soir dans la ville vidée de ses passants, filant entre les canaux, sur les ponts et le long de l’Amstel. J’avais un travail, un toit, quelques amis locaux et d’autres qui passaient le temps d’un week end, de la musique, un vrai bolide; en somme j’étais pour la première fois indépendante. J’avais survécu deux mois, seule, et j’adorais ça. De ce constat, je pris la décision à mon départ de réitérer l’experience l’année suivante, sur une durée plus longue, dans le plus de pays possibles, à fin que mes voyages soient tous une immersion totale. Alicia
La dernière fois j’ai vu Alicia, il n’y a que quelques mois, j’ai vu une jeune fille charmante. Cette fois-çi j’ai eu à faire à une toute jeune femme adorable. Pour le dîner de Noël elle était vêtue d’une très jolie robe rouge mettant son teint de pêche en valeur, et coiffée les cheveux en arrière découvrant fort joliment sa nuque gracile. Tout cela loin de ses jeans habituels, de ses marinières un peu larges. Une révolution ? Peut-être pas, la rebelle éprise de liberté qui sommeille en elle est toujours prête à se réveiller. Elle commence à prendre le large, et je suis sur que l’année prochaine elle aura un palpitant récit d’aventures à nous conter, celui qui suit n’en étant que la préfiguration.
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