Le
terme
“petits
enfants”
ne
me
semble
plus
bien
adapté
ni
en
terme
de
taille
ni
en
terme
d’âge
d’âge,
mais
uniquement
terme
généalogique. Gardons le donc aussi pour tout ce qu’il évoque et évoquera toujours en terme d’amour et de complicité.
Comme
chaque
année
cette
bande
de
joyeux
lurons
s’exprime
dans
les
colonnes
de
ce
petit
journal
sur
un
sujet
de
leur
choix
(enfin, soyons honnête, un peu orienté).
Faisons la revue par ordre de venue au monde.
Voici
le
premier
à
entrer
dans
la
vie
active.
Il
nous
livre
donc
ici
ses
premières
impressions
sur
son
cursus, sur ce qu’il faut en retenir et sur la façon dont il voit son avenir.
Je lui laisse la parole (enfin dirons certains !)
Ingénieur. Et maintenant ?
Voilà,
c’est
fait.
5
ans
d’études
après
le
baccalauréat.
5
ans
à
l’ECE
Paris,
une
école
d’ingénieurs
généralistes
et
high-tech
située
dans
le
quartier
de
Beaugrenelle,
dans
le
15
e
arrondissement,
tout
près
de
la
tour
Eiffel.
5
années
où
je
me
suis
spécialisé
dans
le
développement
d’applications
informatiques,
mais
où
j’ai
aussi
appris
les
bases
de
la
comptabilité,
du
management,
de
la
vente,
du
conseil.
Un
panel
de
formations
tellement
large
qu’au
bout
de
ces
cinq
années
se
pose
la
question
:
et
maintenant
?
Que
fait-on
après
?
Trouver
du
travail
bien
sûr. Mais lequel ?
Cette
incertitude,
c’est
la
même
que
celle
que
j’avais
en
entrant
dans
l’école.
C’est
d’ailleurs
la
raison
pour
laquelle
j’avais
choisi
cette
école
(école
qui
au
passage
a
été
celle
de
mon
cher
grand-père).
L’aspect
généraliste
est
forcément
intéressant
puisqu’il
permet
de
découvrir
un
petit
panel
de
débouchées
avant
de
se
spécialiser.
Mais
au
final,
il
existe
tellement
de
métiers,
surtout
dans
l’informatique,
que
seuls
ceux
qui
étaient
déjà
passionnés
par
l’informatique
ou
l’électronique
avant
d’entrer
à
l’ECE
en
ressortent
avec
une
idée
claire
de ce qu’ils veulent faire. Les autres, comme moi, se cherchent encore.
Les
stages
obligatoires
sont
évidemment
là
pour
ça,
pour
nous
permettre
d’expérimenter,
de
découvrir,
de
choisir.
J’ai
effectué
des
stages
dits
«
ouvriers
»
(dans
les
magasins
C&A
pour
ma
part),
un
stage
technique
(chez
ClickOn,
une
start
up
crée
par
un
ancien
élève
de
l’ECE,
qui
travaille
à
la
diffusion
de
publicités
interactives
sur
les
médias
télévisions
et
ordinateurs),
et
enfin
un
stage
de
fin
d’étude.
Pour
ce
dernier,
je
me
suis
autorisé
à
aller
découvrir
un
métier
différent
de
ma
formation,
bien
que
dans
le
même
milieu
:
Ingénieur
d’Affaires
pour
D2SI,
un
cabinet
de
conseil
spécialisé
dans
la
finance.
Ingénieur
d’Affaires
est
un
joli
mot
pour
désigner
tout
simplement
le
métier
de
commercial.
Ce
choix
ne
vient
bien
entendu
pas
de
nulle
part,
puisque
j’ai
aussi
été
formé
(un
tout
petit
peu)
à
l’école
à
cet
exercice
en
suivant la mineure d’enseignement « Ingénierie d’Affaires ».
J’ai
passé
11
mois
dans
cette
entreprise,
et
je
dois
dire
que
j’ai
pris
goût
au
métier.
Le
contact
humain
avec
les
clients
comme
avec
les
consultants
m’a
beaucoup
plu
(j’ai
même
participé
aux
entretiens
RH
:
très
formateurs).
J’ai
appris
énormément,
sur
l’informatique
mais
surtout
sur
la
finance,
un
monde
réellement
à
part.
Mon
client
étant
la
partie
Banque
d’Affaires
de
Société
Générale,
la
SG
CIB
(à
prononcer
«
sgib
»
dans
le
milieu,
SG
Corporate
&
Investment
Banking),
j’ai
mieux
compris
comment
fonctionnent
les
banques
et
leur
rôle
dans notre société.
Grâce
à
ces
stages,
j’ai
pu
découvrir
des
métiers
différents
mais
tout
à
fait
possibles
avec
mon
diplôme
d’ingénieur
informatique.
L’aspect
technique
m’intéresse
toujours
beaucoup,
mais
je
pense
que
dorénavant
je
ne
me
pencherais
plus
aussi
profondément
dedans
que
maintenant, j’entends par là que je ne coderais probablement plus d’applications dans mon métier.
Je
ne
sais
toujours
pas
ce
que
je
ferais
par
la
suite,
mais
je
sais
que
pour
l’instant
ce
métier
de
commercial
me
plaît.
Je
continuerais
donc
dans
cette
voix
en
sachant
pertinemment
que
ce
qui
compte
ce
n’est
pas
le
métier
mais
ce
que
j’apprends
et
suis
capable
de
faire.
Cet
apprentissage
m’ouvrira
par
la
suite
d’autres
portes
et
je
trouverais
mon
chemin
de
cette
façon.
Je
ne
suis
pas
particulièrement
inquiet
à
ce sujet, même si je me pose beaucoup de questions quant au métier idéal pour moi. La réponse viendra en temps voulu.
Pour
finir
ce
texte,
je
voudrais
surtout
m’adresser
aux
plus
jeunes,
notamment
à
mes
cousins
qui
sont
soit
en
école,
soit
en
recherche
d’école. Je pense notamment à Pierre qui s’intéresse à son tour à l’informatique, mais qui se pose, bien évidemment, plein de questions.
S’il
y
a
bien
une
chose
que
j’ai
retenu
c’est
que
l’école
ne
vous
apprendra
pas
un
métier.
Elle
vous
donnera
les
bases
pour
ne
pas
arriver
sans
bagages,
mais
elle
ne
vous
professionnalisera
pas.
Vous
verrez
très
vite
en
entreprise
qu’en
réalité
vous
ne
savez
encore
rien
et
que
vous
serez
perpétuellement
en
apprentissage.
En
revanche,
l’école
vous
aura
appris
à
apprendre,
et
c’est
le
plus
important.
Vous
devez
savoir vous former par vous-même. C’est le réel talent qui vous permettra de gravir les échelons plus vite que les autres.
Alors
si
je
peux
vous
donner
un
conseil,
ne
vous
inquiétez
pas
trop
du
choix
de
la
formation
:
prenez
une
bonne
école
dans
le
domaine
qui
vous
attire
le
plus
et
servez-vous
en
de
direction
générale.
Apprenez
un
maximum
et
à
la
sortie
vous
saurez
ce
qui
vous
plaît
moins
et
ce
qui
vous
plaît
plus.
De
la
bouche
même
des
anciens
élèves
de
mon
école,
qu’ils
soient
développeurs
informatique,
entrepreneurs
ou
dans
le
conseil,
ils
disent
tous
la
même
chose
:
«
je
ne
me
sers
dans
mon
métier
de
quasiment
rien
de
ce
que
j’ai
appris
à
l’école
».
Une
phrase
qui
fera
peur
à
la
plupart
des
parents.
Mais
en
réalité
ce
n’est
pas
un
drame
:
simplement
l’aveu
que
l’école
leur
a
donné
une
boîte
à
outil,
et
qu’ils ont appris par eux-mêmes à s’en servir. Surtout, n’ayez pas peur d’essayer.
Pour
finir,
je
souhaite
rappeler
que
mon
grand-père,
mentionné
plus
haut
comme
ancien
élève
de
l’ECE,
n’a
pas
fait
durant
l’essentiel
de
sa carrière un métier directement lié à sa formation. Il faut peut-être y voir un signe que mon propos a du sens.
En
espérant
que
ces
conseils
vous
aideront
les
cousins,
je
vous
souhaite
à
vous
et
à
toute
la
famille
un
très
joyeux
Noël
et
une
belle
année
2015.
Romain
Au fait, j’allais oublier un élément majeur pour Romain, quoi donc ?
Si vous êtes curieux, cliquez sur le rectangle bleu…….