Chère Alsace ! Grâce à des amis de Liese, nous avons eu la joie de lui faire découvrir, ainsi qu’à Pierre le fameux Christkindelmärik (marché de l’enfant Jésus) ou plus connu sous l’appellation Marché de Noël . Une fête qui, à Strasbourg, existe depuis 1570, a bien évoluée en apportant toujours autant de bonheur à tous ces visiteurs de l’intérieur (la France), de l’extérieur (l’étranger) et bien sûr tous les alsaciens qui lui vouent un culte immodéré. Il serait intéressant de connaitre le nombre de visiteurs sur l’ensembles des marchés de Noël en Alsace. Plusieurs millions à n’en pas douter ! La ville de Strasbourg accueille, à elle seule chaque année, plus de 2,1 millions de touristes sur 30 jours pour un chiffre d’affaires consolidé de 300 millions. Je ne serais pas étonné si le total des marchés de Noël alsaciens générait de 600 à 700 millions d’euros… Des chiffres qui laissent rêveurs … surtout en ce moment ! Avec des données aussi étourdissantes, ont peut légitimement se dire que, visiter ces marchés doit être infernal si l’on n’aime pas vraiment les mouvements de foule… Ce n’est pas faux ! Et pourtant, avec un peu de patience et d’ouverture d’esprit, nous sommes rapidement aspirés par, la féerie des décors, l’ambiance chaleureuse et des parfums qui vous sollicitent à chaque instant ! Il y règne une atmosphère euphorique et ouatée le temps n’a pas d’importance. SAUF, quand c’est l’heure de passer à table ! Les réservations sont systématiquement refusées ! Ici, c’est le rendement qui compte ! A prendre ou à laisser ! Donc, si vous connaissez bien la ville, vous vous débrouillez pour arriver à une heure raisonnable pour la première table qui sera disponible. Il arrive que vous fassiez un peu la queue ou que l’on vous suggère gentiment essayer une autre adresse. « Auf Organisation kommt es an ! » Tout est une question d’organisation ! Pour naviguer dans ce tourbillon de vie, nous avions les meilleurs guides possibles ! Pierrot et Isabelle ! Des alsaciens fiers et aussi généreux que leur région ! Quelle fin de semaine extraordinaire ! Nous sommes arrivés chez eux, à Hipsheim, un vendredi matin à 9H et dès lors, ce fut un festival de sensations que nous ne sommes pas prêts d’oublier. Pour Liese et Pierre, c’était un baptême, pour moi, un retour en enfance/adolescence ! Les larmes de joie et de mélancolie ont trahi mon âme d’enfant. Pour bien commencer cette journée, nos très chers amis avaient préparé un vrai petit-déjeuner de fête alsacienne ! La table était dressée avec de merveilleuses attentions toutes personnalisées et sincèrement touchantes ! Isabelle avait pâtissé un Kougelhopf, des Manele (petites brioches confectionnées pour la St Nicolas) et des Bredele ( petits biscuits sablés traditionnels de Noël). Première claque de l’effet KISS-COOL que nous prenions … et ce ne fut que le début d’une suite de réjouissances tout au long de notre séjour alsacien. Riquewihr Pendant que Pierre restait travailler chez nos amis, nous primes la route d’un des plus beaux villages d’Alsace. Même un jour de semaine, il nous fallu bien 20 minutes pour trouver une place… Ce village n’a pas changé. Je me suis vu projeté dans ma jeune adolescence où, avec mes frères et nos parents nous dégustâmes le « jus de raisin » soi-disant fraichement pressé ! A voir les photos de l’époque, nous avions les joues bien rouges et j’ai la faiblesse de croire que le processus de fermentation était déjà bien entamé. Une promenade du dimanche qui prit, à l’époque, une tout autre tournure avec ce « jus de raisin ! » Revenons à notre découverte de ce beau village fortifié. Nous sommes entrés par la porte haute pour découvrir des maisons toutes joliment décorées. Comme il était encore tôt nous avons eu la chance de visiter un magasin qui ne vent que des articles de Noël ! Je vous le recommande chaleureusement si vous êtes sensibles aux jouets en bois de grande qualité ainsi qu’aux articles de décoration de Noël ! Prenez le temps de visiter ce village, vous découvrirez bien des choses et des décorations insolites. Nous sommes en Alsace et le temps du déjeuner… c’est sacré ! Pierrot se mit en quête d’une table qu’il trouva dans une cave voutée. L’ambiance qui y régnait était chaleureuse et accueillante, tant, par le personnel, que les odeurs de cuisine familiale qui nous enveloppaient et nous incitaient à prendre confortablement place pour passer un bon moment ! Evidement, nous n’avons pas pu résister à la Flammekueche accompagnée d’un verre de Muscat pour l’apéritif ! Liese nous écoutait, un peut surprise, échanger nos connaissances sur les différences de goûts entre la Flammekueche du Haut Rhin et celle du Bas Rhin. Petit secret de fabrication Si vous êtes curieux, je vous invite à y faire un tour pour déguster tour à tour cette tarte typique dans ces deux parties distinctes de l’Alsace. Ne faites surtout pas l’erreur de croire que c’est la même chose ! Non ! Même le dialecte y est différent ! Bref, nous avons continué avec une tourte maison et les plus courageux d’entre-nous ont pris un dessert. Je ne voudrais pas fayoter mais, je me suis arrêté à la tourte ! Délicieuse, certes, mais avec suffisamment de calories pour tenir une semaine sans manger. Les découvertes s’enchaînèrent jusqu’à 18H00 nous passâmes prendre Pierre qui venait de finir sa journée de travail. OBJECTIF : aller déguster un vin chaud blanc à Obernai ! Une pure merveille ! Ragaillardis par ce doux nectar nous primes le temps de visiter cette belle ville et de tomber sur un hôtel au nom très typique pour la région Zum Schnogaloch Je me suis dit que le nom de ce petit hôtel me rappelait la chanson très connue, en Alsace, D’r Hans Im Schnokeloch. Elle raconte défavorablement l’histoire d’un aubergiste de Koenigshoffen. Je crois que l’auberge existe toujours et se trouve dans une zone infectée de moustique qui s’appelle le Schnokeloch. Allez hop là ! Retour à la maison ! Comme nous avions bien marché au froid, sous une pluie fine et toute la journée, il fallait bien se sustenter pour recharger les batteries … Evidemment en Alsace, on se doit de déguster les bières et les vins !! Enfin à table ! Et allez !! Toujours plus, comme diraient Adrien et Pierre ! Une magnifique choucroute nous attendait à notre place ! Franchement, je pense que c’est la meilleure choucroute que j’ai mangée. Tout était parfait ! Du coup Pierre en a dégusté deux assiettes. Avec le dessert il était paré pour une bonne nuit pensait il !! Ben non, la digestion est un processus qui peut vite vous compliquer la nuit quand l’appareil digestif est en surchauffe … ! Allez savoir pourquoi mais son petit déjeuner fut allégé le samedi matin. Petit déjeuner des cadeaux personnalisés nous attendaient ! Je n’ai pas de mots assez forts pour exprimer tout ce que nous avons ressenti. En route pour Strasbourg La circulation en périphérie de Strasbourg est généralement congestionnée et nous avons choisi d’utiliser le mode de transport en commun. Et là, ça vaut vraiment la peine d’en profiter. Pour 4€ et quelques centimes, vous garez votre voiture sur un parking qui donne directement accès à un arrêt de tram et vous pouvez faire un aller/retour à Strasbourg dans la journée. La beauté de système est que le ticket permet de faire voyager 7 personnes en même temps !!! C’est plutôt bien vu. Enfin Strasbourg ! Pour bien visiter la ville, Pierrot et Isabelle, nous ont invité sur un bateau mouche qui navigue autour de la ville sur l’Ill. C’est une rivière, affluant du Rhin, qui prend sa source sur le Glaserberg dans le Jura alsacien à Winkel. C’est très joli, mais, malheureusement, la nouvelle équipe municipale a fait changer les explications reçues par audiophone et certains points historiques sont complétement ignorés ou arrangés. Dommage car, franchement, Strasbourg jouit d’un passé extrêmement riche qu’il ne faut pas édulcorer au nom de soi – disant courants de pensée politique. Bientôt la terre sera plate 12 Le bateau part en direction de la petite France ou Französel en alsacien. Ce quartier tire son nom d’une histoire assez surprenante. En 1687, l’établissement du Finkwiller qui traitait les malades la syphilis fut transféré dans cette partie de la ville. La syphilis connue sous le terme de « mal des français » donna son nom historique à ce quartier qui devint Petite France. Il était aussi connu pour ses tanneries et ses moulins. Si vous souhaitez la visiter, prenez les services d’un guide spécialisé qui saura vous faire découvrir ses secrets riches en histoire et en couleurs. En parlant de couleurs, vous y verrez des maisons avec des façades bleu, ocre, rouge... Selon la croyance populaire, les couleurs avaient une signification toute particulière : elles exprimaient l’appartenance religieuse ou la corporation. Selon Denis Steinmetz, historien alsacien, cette colorisation des fàchwarikhûs (maison à colombage en alsacien) s’est surtout faite à partir de la fin du XIX siècle l’on pouvait produire en quantité industrielle des couleurs pour ravaler les façades. Si comme nous vous choisissez le bateau, vous passerez l’écluse et naviguerez en direction de la prison Sainte Marguerite aussi appelée Prison des Femmes. Elle fut construite entre 1740 et 1747 sur l’ancienne Commanderie St Jean. Aujourd’hui, c’est l’ENA qui y a élu domicile Ceux qui aiment chercher des symboles ont de quoi s’amuser ! Vous passerez alors une nouvelle écluse pour vous diriger vers une autre partie de Strasbourg connue sous le nom de Neustadt (nouvelle ville en allemand). En effet après avoir gagné la guerre de 1870 Guillaume Frédéric Louis de Hohenzollern (Wilhelm Friedrich Ludwig Von Preußen en allemand), qui, sacré Empereur en 1871, souhaita imposer sa toute-puissance sur l’Europe et fit alors de Strasbourg, une ville particulièrement moderne pour l’époque. Strasbourg devint en 1871 la capitale de l’Alsace et la Lorraine. Les constructions commencèrent en 1880 pour prendre fin au début de la première guerre mondiale. La superficie de Strasbourg avait alors triplée. Parmi les bâtiments intéressants à visiter, je vous suggère l’université qui brille d’un passé très riche. Son histoire remonte au Gymnase Jean Sturm en 1538 et devint académie en 1566. Son niveau d’enseignement n’a rien à envier aux universités françaises : 18 prix Nobel et une médaille Field ont été décernés à d’anciens élèves et un enseignant. Le tour de Strasbourg effectué, nous avons pris le temps de visiter le marché de Noël qui s’étend de la place Broglie à la cathédrale, la place Kléber, et jusqu’au pont couvert derrière la petite France. C’est énorme. Mais avant toute chose, c’était l’heure de manger alors nous sommes partis à l’assaut d’une mini-brasserie nous avons dégusté une bonne bière et quelques agapes bien méritées. Repus, nous partîmes pour une excursion de 10KM à travers Strasbourg. Comme nous étions à côté du lycée St Etienne, je n’ai pas résisté au plaisir de servir de guide à Liese, Pierre, Isabelle et Pierrot pour leur raconter quelques anecdotes bien croustillantes dont Bruno et moi fûmes les acteurs… Nous sommes bien évidemment passé par mon école, la Providence. Une école pour filles qui ouvrait ses portes aux garçons ! Pourquoi me mettre dans une telle école ? Il parait que j’étais trop prompt à la bagarre et qu’un environnement plus féminin aurait la vertu de me canaliser… J’y ai trouvé des amis extraordinaires avec qui je suis toujours en relation aujourd’hui ! Lors de cette promenade strasbourgeoise j’ai eu l’occasion de faire découvrir une chose tout à fait insolite à notre petit groupe. Sur la façade de l’hôtel de la cathédrale, sur son côté droit, vous y verrez un obus fiché depuis la guerre de 1870. Il en existe un autre au restaurant le canon place du Corbeau. Comme toute bonne chose à une fin, il était l’heure de rentrer à Hipsheim pour déguster un plat délicieux accompagné d’un vin blanc alsacien que je ne connaissais pas : l’Auxerrois. C’est un cépage qui fut créé au début 20 ème siècle en lorraine et il est utilisé en Alsace. Pour les gourmands, je vous invite à le découvrir ; c’est très intéressant ! J’ai beaucoup aimé ! Colmar, la dernière journée : Debout de bonne heure, un petit déjeuner à base de charcuterie alsacienne et nous étions requinqués pour une nouvelle aventure ! Quand on a vu la Petite France, on est forcément moins impressionné par la Petite Venise de Colmar. J’ai du mal avec ces nouvelles appellations qui se veulent alléchantes et qui dégoulinent d’un markéting fait à la vas comme je te pousse ! Ce quartier à un nom ; c’est la Krutenau ! Son étymologie désigne un endroit de cultures maraîchères aux abords d’une ville. Pour autant, c’est un endroit charmant que je vous propose de visiter au mois de septembre tous les géraniums sont éclatants, la lumière y est très belle et rend hommage à ces maisons colorées. Pour la dernière journée, Pierrot souhaitait nous faire découvrir la cuisine d’un de ses amis. Ô surprise, le restaurant de son ami était fermé pour raison administrative. Le mur de son voisin s’était effondré et a sérieusement endommagé son établissement. Aux dernières nouvelles, le restaurant ne devrait pas rouvrir avant 2 ou 3 ans ! Quelle galère ! Du coup nous n’avons pas eu d’autre choix que de nous rabattre sur un stand qui vendait de la cuisine rapide ! Peu importe, nous étions bien, entre amis et c’est tout ce qui compte ! Scheeni Wiehnachta und a glìcklig nèi Johr! Joyeux Noël et Bonne année.
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