nous

Coucou, c’est nous !

Revenons un peu en arrière, novembre 2014. Babeth se plaint de douleurs dans le dos. Les séances de kinésithérapie prescrites ne changent rien, ou plutôt ont tendance à augmenter la douleur. Angoisse, Noël approche rapidement. Donc Noël est arrivé, hélas sans la smala Bruno pour des raisons professionnelles. Quelle idée aussi de faire tomber Noël un jeudi ? Tout s’est merveilleusement bien passé, Liese et Isabelle ayant été particulièrement efficaces, sans compter Régis toujours admirablement présent ! En janvier Babeth a droit un un certain nombre d’examens pas très explicites quand à l’origine de ses douleurs, quand enfin une IRM révèle une belle hernie discale. Donc direction la polyclinique du beaujolais à Arnas où Babeth va voir le chirurgien qui l’avait déjà opérée des vertèbres cervicales. Diagnostique immédiat, il est grand temps que je vous opère Madame, votre pied commence à se paralyser. Avec tout cela nous n’avons pas pu assister à une soirée d’anniversaire mémorable d’un excellent ami. Grosse déception à l’aune de la joie que nous nous faisions ! Voilà donc qui est fait en février. Que de temps de perdu avec les divers examens inutiles ! Mais enfin nous voilà rassuré et prêt à partir en mai pour une croisière autours du Royaume Uni qui doit, en partant d’Ostende, nous emmener sur la cote ouest de l’Écosse, dans les Shetland, dans les Hébrides, de nouveau en Écosse mais cette fois-ci sur la cote est, en Irlande du Nord, en Irlande et enfin dans le sud de l’Angleterre avant de revenir à notre point de départ. Beaucoup nous ont posé la question du choix de cette croisière. La réponse est dans le programme proposé: • croisière à thème (histoire des Picts et des Vikings) avec pour conférenciers Mrs Dumézil et Mignon, médiévistes de très haut vol • visite du site de Stonehenge • le charme des lumières septentrionales Apriori tous les éléments d’une bonne croisière étaient réunis, surtout que je m’étais inscrit très longtemps à l’avance pour choisir ma cabine et les excursions proposées. Quand je demande à choisir des excursions, il m’est répondu que c’était encore un peu tôt et qu’il fallait reprendre contact plus tard. Cela me surprend, mais sans plus. Au moment de payer le deuxième acompte je reçois un avis, je m’exécute. Curieux, quelques jours après en vérifiant mon compte client chez le voyagiste, je ne trouve pas de trace de mon règlement, bien que mon compte bancaire ait été débité. J’ai la mauvaise idée de téléphoner pour demander des explications, je me suis fait jeté comme un malpropre ! Mon sang ne faisant qu’un tour une lettre recommandées part dans l’instant suivant (vive internet). Très vite mon compte client est mis à jour, sans bien sur le moindre petit mot d’excuse. Pour tout arranger je veux réserver des excursions qui devraient nous intéresser. J’ai la surprise de m’entendre dire que presque tout était déjà réservé et que je devrai voir sur le bateau ! J’aurai l’explication au cours du voyage. En arrivant à Ostende pour l’embarquement, j’étais sur la liste, mais pas Babeth. Le ton monte, mais tout s’arrange. Certainement une erreur d’informatique ! Garbage in, garbage out…. (proverbe bien connu des informaticiens). Découverte du bateau. Le “Louis Aura” est un bateau d’une cinquantaine d’années et les cabines dites de luxe étaient plutôt vieillottes, bruyantes et pas très bien entretenues (par exemple porte de salle de bain qui se verrouillent toute seules au risque de rester coincé dedans, ce qui est arrivé pour plusieurs heures à un passager qui a du attendre le passage de la femme de chambre). Vous dirais-je aussi que la salle à manger est très mal insonorisée etc… etc… Enfin, et pour en arrêter là, la clientèle n’était pas celle à la quelle nous nous attendions. Compte tenu de la qualité des conférenciers, je m’étais naïvement imaginé voyager avec des gens relativement cultivés, et au moins ayant l’esprit ouvert. Que nenni ! Nous ne sommes pas bégueule, mais le passager qui vient diner en “marcel”, ou celui qui garde sa casquette vissée sur la tête du matin au soir, y compris à table, très peu pour nous. Difficile t’entamer une discussion quand votre vis à vis est le nez plongé dans son assiette. C’est là que tout s’est éclairé ! Deux grosses associations de personnes âgées (nous en sommes) avaient trusté les trois quarts du bateau dont c’était l’un des derniers voyages. Prix négociés et excursions retenues à l’avance. Bon, de ce coté, je me suis fait avoir. Par contre le voyage en lui même, les sites visités, les lumières nous ont enchanté. Nous avons quand même réussi à trouver des excursions intéressantes. Je ne virais pas dans les Shetland ni dans les Hébrides, pas plus que dans le nord de l’Écosse, mais la beauté rugueuse des lieux, presque brutale, n’est pas sans un certain charme. Il faut vraiment être un descendant de ces envahisseurs Vikings pour résister à la dureté de ce climat où l’on peut dire qu’il y a deux saisons, l’hiver et juillet ! En Irlande du nord, “the giants’ causeway” est impérativement à voir. Le travail géométrique de la nature est particulièrement impressionnant. Environ 40.000 colonnes hexagonales s’offrent à vos yeux. On s’attend presque à ce que ces gigantesques orgues se déchainent pour une immense toccata. Surtout après la visite de la distillerie de Bushmills (la plus vieille du monde paraît-il) ! Pour moi le clou du voyage devait être le site de Stonehenge. Nous n’avons pas été déçus. Il y a une émotion profonde à contempler un lieu sacralisé par les hommes depuis environ 11.000 ans d’après les dernières découvertes archéologiques. On est loin du simple calendrier marquant les solstices, l’ensemble du site dévoilant encore bien des surprises comme 17 nouveaux lieux de culte. Depuis ce qu’il est convenu d’appeler “des temps immémoriaux”, l’homme se pose la question de l’entité supérieure et de sa finitude.

Stonehenge

Giant’s Causeway

Croisière