B Babeth se sent souvent des envies de bleu, en particulier de celui que j’appelle le “bleu Babeth”, c’est à dire le bleu de la Méditerranée. Si vous ne le saviez pas vous voici maintenant au courant de cette sorte d’addiction qui remonte au temps, où toute jeune fille, elle a découvert avec émerveillement les beautés des paysages marins du Sud. Dans le fond heureusement que nous n’habitons pas dans le midi car cela me permets de lui faire de grands plaisirs sans beaucoup d’imagination, d’autant plus que je trouve aussi quelques raisons d’être particulièrement heureux de ces escapades. Donc nous voila sur la route, mais avec une petite halte aux Baux de Provence pour admirer le nouveau spectacle de cette année dans les carrières intitulé “Klimt et Vienne, un siècle d’or et de couleurs”. Superbe ! 7.000 m² de projection, sur les parois de calcaire blanc de cette ancienne carrière, de vidéos remarquablement montées mettant en valeur d’une façon très poétique et originale les oeuvres du peintre autrichien en utilisant des techniques sophistiquées de déstructuration et de reconstruction d’images qui les font vivre admirablement. Nous sommes tous les deux fanas de ces spectacles des “Carrières de Lumière” et nous attendons avec impatience celui de 2015. De là, direction Sète pour aller saluer un homme dont nous admirons l’écriture, je veux parler de Paul Valéry. Puis-je vous en donner un petit exemple qui me fait penser systématiquement au petit port du Niel situé au bout de la presqu’ile de Giens, connu que de rares initiés ? “La mer disparaissait, reparaissait à mes regards. Je l’entendais, heureuse, battre très doucement; et se reprendre à battre; et produire et produire un temps infini”. J’avoue être très sensible à la musique des mots et aux images qu’ils font surgir du fond de ma mémoire, peut-être parce que Babeth et moi avons souvent laissé nos rêves se former assis sur un banc au bord de la mer dans ce minuscule port d’où part un chemin de douanier qui serpente le long de la mer permettant une charmante promenade agrémentée d’un léger clapot et d’odeurs chaudes de pins où se réfugient les cigales pour chanter à l’abri des regards. Revenons donc vers Sète. Si l’esprit aime à se nourrir, le corps aussi qui dans cette région réclame haut et fort sa ration d’huîtres. Soyez sans craintes, nous avons nos points de chute habituels. Au fait j’en ai repéré un autre, malheureusement après être rentré à la maison, les huîtres sont “exondées”, c’est à dire sortie de l’eau à intervalles réguliers pour leur faire prendre une dose d’UV quelles n’ont pas en Méditerranée, mer sans marée comme chacun sait. Il parait que cela leur donne une très grande finesse. Vous avez bien compris qu’au prochain passage dans nous ferons un test. Tout ceci ne nous à pas fait oublier de monter sur les hauteurs de la ville pour la visite prévue dans un lieu bien calme les mouettes viennent apporter aux occupants de criantes nouvelles du large en décrivant de larges cercles afin quel nul ne les ignore et plus particulièrement au dessus de la tombe du poète pour le remercier de ce qu’il a dit de si beau sur ce qui est leur lieu de vie. Quant à nous, pour respecter une tradition dont je ne connais pas l’origine, nous avons déposé notre petit cailloux sur la tombe. Pourquoi ne pas imaginer que cela remplace les fleurs donnant ainsi moins de travail aux gardiens que de déblayer des monceaux de détritus fanées (pas brillant comme explication)? voit chaque année se répéter un rituel immuable, Babeth gagne, ou perd selon la façon de voir les choses, une année. Dans le cadre d’une année en “bleu”, nous avons pris la route en direction du Lavandou avec l’île de Port Cros comme point d’arrivée. Pourquoi cette petite île ? Pour fêter l’anniversaire de Babeth dans un lieu que nous ne connaissions pas, loin du bruit, au calme, et bien sur au bord de la “belle bleue”. Tous les critères étaient en effet réunis. L’île étant une réserve nationale, les véhicules à moteur sont proscrits à l’exception de ceux des services de sécurité; il n’y a presque pas d’hébergement de masse, les quelques maisons de l’île sont pour la plus part rassemblées au port. De ce fait en fin de saison il n’y a pas foule comme à Porquerolles ou au Levant, sauf quelques touristes d’un jour et les groupes de plongeurs qui viennent profiter des merveilles d’une zone ultra protégée. Il y a un hôtel de belle facture dans une petite crique très calme à l’écart du port, les pieds dans l’eau . Nous y avons passé un moment délicieux au calme sous des eucalyptus centenaires bercés par le chant des cigales. Inutile de vous expliquer le plaisir de diner le soir sur une terrasse à deux pas de la mer avec en bruit de fond un léger clapot auquel se mêle de temps à autre le bruit des drisses le long des haubans des rares bateaux à l’ancre dans la baie. Et l’eau ! Quelle transparence ! Aucun rejet à la mer, est le secret ! Ce n’est certainement pas possible partout, mais quelle joie que de se baigner ici. Je pense que nous y reviendrons au printemps qui doit être une merveilleuse saison pour la découverte des multiples chemins remarquablement bien entretenus, parc national oblige, qui sillonnent l’île le long du littoral et dans l’intérieur. Finalement, entre ces quelques pérégrinations, un mois de travaux à la maison et quelques piles de bouquins à lire, des vidéos à monter, encore une année qui a filé comme l’éclair. Les fêtes de fin d’année sont déjà là, il faut penser à l’année 2015 ! Quelle vie que celle de retraité ! Si vous voulez vraiment savoir ce qu’elle est, cliquez au centre du cadre gris.
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