Ils se divisent en trois groupes :
•
installés dans la vie
•
en année sabbatique
•
à l’université
est
actuellement
le
seul
du
premier
groupe.
Après
avoir,
à
la
suite
de
son
stage
de
fin
d’étude,
intégré
une
société
de
conseil
en
informatique,
il
s’est aperçu que ce que lui offrait la société qui l’employait ne lui conviendrait pas à long terme.
Mais laissons lui la parole.
Voilà
un
an
que
je
suis
entré
dans
la
vie
active.
Le
diplôme
d’ingénieur
en
poche, il
a
fallu
trouver
un
premier
travail.
Ayant
essayé
le
métier
d’ingénieur
d’affaires en société de conseil lors de mon stage de fin d’étude, j’ai donc décidé de continuer dans cette voie.
« Ingénieur
d’affaires »
est
une
dénomination
un
peu
marketing
pour
désigner
plus
simplement
le
métier
de
commercial.
Tout
de
même,
la
partie
ingénieur
y
est
bien
présente.
Le
métier
consiste
à
connaître
et
comprendre
les
spécificités
des
différents
métiers des divisions informatiques des clients et de proposer l’offre technique la plus adaptée à leurs besoins.
C’est
un
métier
très
intéressant
qui
m’a
permis
de
rencontrer
une
très
grande
diversité
d’interlocuteurs
et
de
métiers.
Mes
clients
étaient
les
banques
de
financement
et
d’investissement,
c’est-à-dire
la
branche
des
banques
qui
gère
les
finances
des
entreprises
et
qui
leur
propose
des
produits
financiers
plus
ou
moins
complexes
pour
placer
leur
argent,
ou,
pour
schématiser le monde des traders.
En
étant
ingénieur
d’affaires,
j’ai
eu
la
chance
de
voir
l’ensemble
de
la
chaîne
de
traitement
informatique
en
entreprise
et
d’en
comprendre
le
fonctionnement.
J’ai
aussi
appris
comment
fonctionnent
les
banques
de
l’intérieur.
Mais
aussi
j’ai
eu
la
chance
d’avoir
la
vision
business
au
sein
d’une
entreprise,
de
voir
et
même
vivre
l’interaction
entre
le
commerce,
le
marketing,
les
ressources
humaines
et
les
consultants.
C’est
une
vision
que
je
n’aurais
pas
eu
si
j’avais
commencé
comme
consultant,
et
c’est
une
connaissance qui me servira par la suite.
Aujourd’hui,
j’ai
arrêté
et
suis
à
la
recherche
d’un
nouvel
emploi,
un
emploi
différent.
Le
métier
de
commercial
était
enrichissant
mais
peut-être
trop
loin
de
ma
formation
initiale
d’ingénieur
en
informatique.
Fort
de
ce
que
j’ai
acquis
comme
connaissances
et
compétences
avec
cette
première
expérience,
je
me
réoriente
maintenant
vers
des
postes
de
gestion
de
projets
informatiques,
à
mi-chemin
entre
le
métier
de
commercial
et
ma
formation
d’ingénieur.
Je
veux
être
plus
près
des
projets
mais
garder
aussi
ce
rôle
de
relation
entre
les
clients
et
l’équipe
technique.
Je
pense
que
ma
valeur
ajoutée
se
situe
au
niveau
des
postes de management, et ce sont ces compétences que je cherche à développer aujourd’hui.
Mon
diplôme
d’ingénieur
me
donne
la
chance
de
développer
cette
diversité
de
compétences.
Comme
je
le
disais
l’année
dernière :
ce
qu’on
nous
enseigne
en
école,
c’est
apprendre
à
apprendre.
Alors
il
ne
reste
plus
qu’à
continuer
d’apprendre,
perpétuellement,
pour
que
ma
carrière
évolue
et
reste
toujours
intéressante.
Voila qui est clair.
Romain,
maintenant
totalement
autonome,
vit
avec
Audrey,
une
charmante
jeune
femme,
battante
qui
elle
aussi
a
envie
de
réussir
une
belle
carrière.
Elle
est
responsable
marketing
France-Bénélux
chez Vileda, entreprise bien connue de produits de nettoyage.
Tous
les
deux
aiment
les
voyages
et
les
escapades
rapides
de
découverte,
ce
qui
les
fait
bouger
beaucoup.
Qu’ils en profitent bien, on n’accumule jamais assez de souvenirs heureux !
représente
le
deuxième
groupe.
Elle
se
cherche
encore,
et
l’avoue
elle
même.
Cela
semble
parfois,
vu
de
l’œil
de
grands-parents
un
peu
difficile
à
comprendre,
mais
n’ayant
pas
eu
de
fille,
nous
nous
sentons
un
peu
pataud
devant
une
sensibilité
à
fleur
de
peau
qui
ne
demande
qu’à
s’exprimer,
mais
ne
sait
pas
trop comment faire pour trouver la voie de l’équilibre. Alors, nous nous contentons de regarder, confiant! Deux générations d’écart ne facilitent pas la chose !
Laissons la s’exprimer.
Comme
à
mon
habitude,
c’est
un
peu
tard
que
j’écris
et
envoie
cet
essai,
article,
lettre,
au
Petit
journal
familial.
Et
pour
cause:
chaque
année,
il
m’est
très
difficile
de
trouver
un
sujet
que
j’aimerai
aborder.
Ce
doit
être
dû
à
une
certaine
angoisse
de
la
page
blanche,
mais
aussi
de
la
page
noire,
en
effet,
même
si
lorsque
je
me
lance
dans
l’écriture
les
mots
me
viennent
aisément
et
que
je
me
retrouve
souvent
à
en
étaler
des
couches,
je
finis
souvent
par
détester
ce
que
je
viens
d’achever.
Je
déteste
me
relire
comme
l’on
déteste
sa
voix
sur
les
vidéos.
Mais ce soir j’ai voulu prendre le parti de rester spontanée avec vous.
Cette
année
est
un
peu
particulière
pour
moi,
et
pour
la
première
fois
je
n’ai
rien
trouvé
de
spécialement
joyeux
à
vous
raconter.
J’ai
essuyé
plusieurs
déceptions
professionnelles,
connu
des
rebondissements
à
priori
intéressants,
cette
année
j’ai
surement
rêvé
trop
grand
et
trop
loin,
et
maintenant
que
je
n’ai
plus
d’opportunité
sous
la
main,
je
me
demande
à
qui
je
dois
en
vouloir
le
plus;
qui
de
la
chance
ou
de
moi
n’a
pas
su
me
donner
les
capacités
d’avancer
aussi
vite
et
aussi
loin
que
je
le
voudrai.
Alors
je
continue
de
chercher
sans
vraiment
savoir
où
regarder,
sans
savoir
où
je
vais.
Mais
j’essaye
de
l’accepter
de
voir
cette
période
comme
une
transition,
un
passage
de
doute
obligatoire
pour
grandir
et
me
responsabiliser.
Je
reçois
mes
premières
factures,
mes
premiers
impôts
et
je
me
dit
que
le
temps
de
l’insouciance
est
bel
et
bien
terminé.
Et
je
vous
l’avoue,
ça
me
fait
peur.
Ne
nous
mentons
pas,
je
suis
loin
d’être
assez
organisée
pour
passer
toutes
ces
étapes
sans
embuches.
J’ai
peur
et
je
me
réjouis,
car
je
sais
aussi
que
ce
sont
le
erreurs
que
je
fais
maintenant
qui
me
serviront
plus
tard,
et
je
sais
que
tout
ça
n’est
qu’un
(très)
long
mauvais
quart
d’heure
à
passer.
Alors
évidement,
comme
toujours
je
garde
espoir,
mais
si
je
devais
faire
le
bilan
de
cette
année
2015,
je
crois
qu’elle
a
été,
comme
pour
tout
le
monde,
un
peu
décevante:
le
terrorisme,
la
haine,
les
réfugiés,
les
débats
stériles,
le
terrorisme,
la
montée
du
front
national,
le
Kenya
dont
personne
ne
parle,
Hollande
qui
prend
un
avion
pour
les
Etats-Unis,
et
qui
deux
jours
lus
tard
se
retrouve
avec
son
ami
Barrack
à
parler
du
réchauffement
climatique,
l’hypocrisie
dans
laquelle
nous
vivons
tous,
rien
cette année ne m’a inspiré la joie ou l’espoir, et pourtant vous savez bien que ce sont mes deux moteurs.
Alors
dans
cette
ambiance
morose,
je
regarde
le
discours
de
Charlie
Chaplin
dans
le
Dictateur,
et
même
si
il
n’est
que
fictif,
mon
coeur
ne
peut
s’empêcher
de
s’emballer,
et
d’y
croire.
Ce
qu’il
nous
manque
ce
sont
des
rêves
concret
et
communs,
qui
nous
permettent
de
nous
relever et d’avancer ensemble.
Ce qu’il me faut à moi, c’est un coup de chance, et un bon coup de pied au cul !
Alors je vous promets que pour 2016, j’aurais remis en ordre mes petites affaires, et que si j’ai le temps, je sauverai le monde !
(troisième groupe) s’éclate complètement !
Voila
donc
un
jeune
un
peu
timide,
pas
très
sur
de
lui,
finalement
se
cherchant,
devenu
presque
extraverti
!
Parfaitement
conscient
de
ce
que
cela
pouvait
avoir
de
gênant
pour
lui,
il
a
fait
un
très
gros
effort
sur
lui
même
depuis
deux
ans.
Cela
se
traduit
entre
autre
par
une
forte
participation
aux
activités
de
son
école,
jusqu’à
devenir le président de l’association de ski. Il est vrai que son frère et lui ont été très tôt initiés aux joies de ce sport par un père skieur émérite.
Cela
se
traduit
aussi
par
la
réalisation
de
vidéos
“déjantées”
qui
au
début,
je
dois
l’avouer,
m’ont
surprises,
mais
en
regardant
celles
crées
par
d’autres
jeunes
étudiants
à
priori
considérés
comme
sérieux
(un
élève
ingénieur
est
généralement
considéré
comme
normalement
sérieux),
j’ai
bien
vu
qu’ils
aimaient
tous
s’éclater,
se
faire
plaisir en allant parfois jusqu’au bout d’eux-mêmes. Je pense qu’une telle jeunesse peut se bâtir un monde ouvert et altruiste. J’aimerais le voir !
Laissons parler Adrien.
Après
deux
ans
à
Polytech’
Orléans
en
prépa
intégré
(PEIP),
je
me
trouve
actuellement
dans
la
très
belle
ville
d’Annecy
pour
la
suite
de
mes
études
à
Polytech’
Annecy
-
Chambéry.
Aujourd’hui
je
suis
élève
en
IAI
(Instrumentation
Automatique
et
Informatique)
filières
choisies
suite
à
des
études
très
approfondies
de
chacune
de
celles
proposée
par
le
réseau
Polytech’
(ou
presque…).
Bon
je
dois
vous
admettre
que
mes
recherches
furent
un
peu
limitées
parce
que
je
suis
têtu,
j’avais
déjà
fait
mon
choix
et
je
ne
pensais
pas
le
changer.
Mon
premier
choix
était
dans
le
génie
biomédical
qui
consiste
à
devenir
ingénieur
dans
l’incroyable
monde
du
médical
avec
beaucoup
de
cours
de
biologie
ainsi
que
de
mécanique,
d’informatique
etc…
Malheureusement
je
ne
me
suis
réveillé
qu’au
4
e
semestre
sachant
que
seul
les
trois
premiers
semestres
et
les
notes
du
BAC
comptent
dans
le
classement
à
l’issue
de
la
2
e
année.
J’ai
donc
fait
attention
à
remplir
chacun
de
mes
10
vœux
de
filières
maximums
autorisés
(dédicace
au
frérot
et
sa
magnifique
liste
de
vœux
admission
post
bac
de
l’année
dernière)
avec
des
spécialités dont le nom sonnait bien.
Pourqoui
ai-je
choisi
la
filière
IAI
à
Annecy
?
J’ai
débuté
la
programmation
l’année
dernière
jusqu’en
juin
où
j’ai
terminé
mon
année
avec
un
super
projet
informatique.
Je
n’étais
pas
brillant
au
début.
En
revanche,
au
fil
du
temps,
j’ai
réussi
à
progresser
jusqu’à
ce
fameux
projet
où
j’ai
choisi
de
créer
mon
propre
sujet
et
défi,
créer
un
personnage
3D
animé
qui
pourrait
éventuellement
me
servir
dans
mes
vidéos.
La
présentation
fût
pleine
d’énergie
voire
un
peu
trop
(vous
pouvez
retrouver
la
vidéo
que
j’ai
présenté
lors
de
ma
présentation
devant
le
jury
ici
).
Le
quatrième
semestre
ne
comptant
pas,
je
me
suis
permis
quelques
libertés
et
folies
afin
de
m’aider
à
être
plus
relax
dans
mes
futures
présentations.
Si
je
suis
capable
de
passer
devant
un
jury
de
professeurs
et
devant
un
groupe
d’élève
de
cette
manière,
je
pourrais
toujours
contrôler
une
grosse
partie
de
mon
stress
en
pensant
à
cette
fois
où
j’ai
dansé
avec
mon
programme
informatique
en
présentation.
Le
projet
s’est
déroulé
après
la
validation
définitive
de
mes
vœux
pour
la
troisième
année.
Cela
m’a
donné
confiance
en
comprenant
que
j’étais
capable
de
réaliser
quelque
chose
de
bien
en
programmation. N’ayant pas obtenu mon choix en génie biomédicale, j’ai validé mon vœu en IAI.
A
Annecy,
en
parallèle
de
mes
études,
j’ai
largement
de
quoi
m’occuper.
J’anime
deux
tranches
de
deux
heures
sur
une
WebTV
chaque
semaine
sous
le
pseudonyme
d’
«
Isildör
».
Je
suis
également
membre
actif
de
«
Polytech’
Mont
Blanc
»,
association
qui
a
pour
but
de
récolter
des
fonds
pour
escalader
le
Mont Blanc en juin, et enfin je suis président de « Polytech’ Ann’ski », l’association universitaire de ski.
«
Polytech’
Mont
Blanc
»
est
une
association
qui
permet
chaque
année
à
20
étudiants
(10
d’Annecy
et
10
de
Chambéry
puisque
nos
écoles
sont
jumelées)
de
grimper
sur
le
toit
de
l’Europe
à
4810m
d’altitude.
Nous
nous
entrainons
tout
l’année
en
faisant
des
randonnées
et
en
courant
le
soir
en
semaine
sous
la
férule
du
président
Alexis,
membre
de
ma
promotion,
qui
est
un
expert
en
la
matière
puisqu’il
a
déjà
escaldé
6
fois
le
Mont
Blanc
à
seulemnt
21
ans
!
Seuls
le
20
meilleurs
participeront
à
l’ascention
mais
à
condition
qu’ils
aient
participé
activement
aux
actions
qui
permettront
de
financer
le
voyage.
Guide
et
gîte
coutent
chers,
il
nous
faut donc réunir environ 19 000 € avant juin.
«
Polytech’
Ann’ski
»
est
la
meilleure
association.
C’est
tout
(point
barre
dirait
mon
grand-père).
Bon
d’accord
je
vais
vous
donner
un
peu
plus
de
détails.
Déjà
pourquoi
Polytech’
Ann’ski
est
LA
meilleure
association
?
La
réponse
est
évidente,
j’en
suis
le
président
!
Motivé,
sérieux
et
dynamique,
je
mène
d’une
main
de
fer
mon
association
afin
que
tout
soit
parfait
!
L’ancien
président
n’ayant
pas
su
attirer
les
élèves,
nous
sommes
retrouvé
à
5
personnes
lors
de
la
grande
présentation
pour
l’élection
du
bureau.
Ce
fût
simple,
pendant
que
ça
«
tataouïnait
»
pour
choisir
un
trésorier,
je
me
suis
levé
et
j’ai
lancé
à
la
cantonade
:
«
Si
personne
n’y
voit
d’inconvénient,
je
veux bien être président ». Personne n’a vu d’inconvénient.
Vous
avez
donc
compris
que
«
ANN’SKI
»
est
l’association
de
ski
universitaire
du
campus
d’Annecy
et
j’insiste
sur
le
«
l’
»
puisqu’il
n’y
a
aucune
autre
asso
de
ski
sur
notre
campus.
C’est
pourquoi
nos
adhérents
ne
sont
pas
forcément
de
Polytech’
voire
certains
ne
sont
même
pas
étudiant
à
Annecy.
Nous
acceptons
tout
le
monde
chez
nous
!
Chaque
semaine
nous
partons
skier
dans
une
station
différente
pour
la
modique
somme
de
26€
(forfait
journée
+
transport)
et
je
peux
vous
assurer
que
ce
n’est
pas
cher
payé
pour
aller
à
Val
Thorens,
Courchevel,
Méribel,
Tignes,
Valmorel
et
bien
d’autres
stations. Bref de la grosse ambiance et de l’éclate et comme on dit chez nous : “ Ann’ski, on s’occupera bien de vous”.
A l’année prochaine !
Vidéo de présentat HYPERLINK "https://www.youtube.com/watch?v=Xik49WeUqFU"
Au cas ou vous ne l’auriez pas reconnu, le zozo en pantalon à damier jaune et noir est Adrien.
Pour voir les facéties d’Adrien (connu sous le pseudo d’Isildör) :
https://www.youtube.com/user/Hatlas0
a découvert sa voie ! (également du troisième groupe).
Il va vous expliquer une histoire que j’aime beaucoup, car j’ai moi aussi été l’objet d’un coup de pouce du hasard qui a décidé de ma carrière dont je me souviendrais
toute ma vie ! Mais ceci est une autre histoire !
Au
lycée
j'ai
toujours
fait
partie
de
ceux
qui
dénigraient
totalement
les
IUT.
Pourtant
voilà
deux
mois
que
j'y
suis
et
je
n'aurais
jamais
imaginé
autant
m'y
plaire.
Comment
cela
s’est-il
passé
?
C'est
vrai,
que
l'on
ne
se
retrouve
pas
dans
une
école
par
hasard.
Dans
mon
cas
si
ce
n'en
est
pas,
cela
y
ressemble
beaucoup.
Car,
oui,
mon
choix
d'étude
c'est
fait
de
manière
aussi
improbable
que
spontanée,
et
le
fait
de
me
trouver
là
où
je
suis
aujourd’hui
relève
l’extraordinaire !
Soyons plus clair et reprenons du début.
Plusieurs
mois
sont
passés
depuis
ma
rentrée
en
terminale
et
mes
notes
ne
sont
pas
transcendantes.
Je
veux
néanmoins
intégrer
une
école
d'ingénieurs
et
on
rentre
dans
la
période
des
choix.
Il
était
temps
de
faire
les
miens
et
bien
sûr
je
place
au
sommet
de
ma
liste
une
des
école
d'ingénieurs
parmis
les
plus
prestigieuses
:
l’UTC.
Vienent
ensuite
les
écoles
d'ingénieurs
Polytech
(comme
mon
frère)
réparties
sur
plusieurs
campus
en
France
selon
les
spécialités
enseignées.
Et
pour
finir
cachée
au
fin
fond
de
ma
liste
une
timide
demande
pour
l’IUT
que
ma
mère
m'avait
recommandé
en
guise
d'issue
de
secours.
Je
me
sentais
un
peu
offusqué
de
mettre
un
tel
choix
dans
ma
liste
mais
qu'est-ce
que
l'on
ne
ferait
pas
pour
nos
maman
d'amour
(maman
je
t'aime).
Après
tout,
cela
«
ne
mangeait
pas
de
pain
».
Cependant
un
petit
détail
me
contrariait
vraiment
:
il
fallait
faire
une
lettre
de
motivation
et
qui
plus
est
pour
intégrer
l’IUT
d’Annecy,
la
ville
qui
me
tentait
le
moins
!
Je
trouvais
humiliant,
alors
que
j'étais
en
filière
scientifique,
de
me
retrouver
dans
une
ville
dont
je
pensais
que
la
vie
étudiante
n’y
était
pas
palpitante.
Cette
réaction
reflétait
bien
mon
état
d'esprit
faces
aux
IUT
que
je
décrivais
comme
étant
des
instituts
pour
les
«
gogols
»
menant
à
des
carrières moins prestigieuses.
Il
faut
savoir
que
je
n'avais
pas
encore
passé
mon
concours
écrit
pour
intégrer
une
école
Polytech,
qui
représentaient
ma
seule
chances
de
rentrer
en
écoles
d'ingénieurs.
Du
coup
je
me
devais
de
faire
carton
plein,
pour
cela
j'avais
mis
en
place
un
planning
de
révision
pour
les
vacances
avec
un
certain
nombre
d'heures
de
travail
par
jour,
pour
reprendre
tout
ce
que
j'avais
vu
en
cours
de
maths
et
physique.
Arrivent
les
vacances,
c'était
le
moment
de
faire
chauffer
les
neurones!
Les
jours
passaient
mes
révisions
se
peaufinaient
bien,
à
tel
point
que
je
me
suis
même
surpris
en
travaillant
aussi
régulièrement
que
sérieusement!
Tout
ce
travail
ne
pouvait
que
payer!
J'allais
enfin
pouvoir
me
réserver
une
place
au
chaud
dans
n’importe
laquelle
des
écoles
d'ingénieurs
Polytech,
même
éventuellement celle d'Annecy.
Résultat
des
courses
je
me
suis
brulé
en
plein
vol
les
deux
ou
trois
petites
plumes
qui
me
servaient
d'ailes.
En
un
mot
j'ai
explosé
en
vol.
J'ai
juste
eu
le
temps
de
voir
à
quoi
ressemblait
un
amphi
Polytech
pour
immédiatement
lui
dire
adieu.
Mais
je
ne
demeurais
pour
autant
pas
anxieux
en
ce
qui
concernait
la
poursuite de mes études.
Puis
j'ai
reçu
une
lettre
de
convocation.
Elle
me
laissait
comprendre
que
comme
prévu
c'était
en
bonne
voie
pour
mon
inscription
à
l'IUT.
Il
semble
que
mon
honnêteté
leur
avait
plu,
ou
alors
ils
n'avaient
simplement
pas
lu
ma
lettre
de
motivation.
Peu
importe
j'étais
convoqué
et
même
si
je
n'avais
pas
envie
d'aller
à l'IUT il ne fallait pas que je m'arrête en si bon chemin et je devais faire bonne impression.
Voici donc cette fameuse lettre de motivation.
Madame Monsieur,
Avant toutes chose je vous suis reconnaissant de prendre le temps de lire me lettre de motivation.
J’ai
postulé
au
sein
de
votre
école
en
dépit
de
mes
réelles
volontés.
En
toute
honnêteté
mon
but
est
de
rejoindre
une
école
d’ingénieur
avec
prépa
intégrée,
même
s’il
n’en
demeure
pas
moins
que
le
coté
plus
«
pratique
»
et
moins
«
théorique
»,
si
je
puis
dire,
qu’offre
le
cursus
IUT
est
très
intéressant
et
donc
reste
une
voie
largement
envisageable
pour
moi
dans
la
mesure
de
vos
disponibilités.
Je
ne
nie
pas
qu’au
vu
de
mes
notes
il
paraît
plutôt
présomptueux
de
ma
part
de
tenir
des
propos
comme
ceux-ci,
mais
il
est
plutôt
ici
question
d’ambition
et
de
prouver
à
mon
entourage
et
mes
professeurs
que
je
peux
rejoindre
une
école
d’ingénieur
par
l’intermédiaire
du
concours
et
non
grâce
à
mon
baccalauréat. Enfin si vous m’accepteriez au vu d’un échec à mon concours je saurai prendre cette chance pour arriver à mes fins.
Je
vous
remercie
d’avoir
lu
jusqu’à
la
fin,
et
je
m’excuse
si
le
discours
semble
crus
mais
je
voulais
m’affranchir
des
lettres
de
motivation
totalement impersonnelles ou encore écrites par autrui.
Dans l’attente de votre réponse, je vous présente mes salutations les meilleures.
Pierre Cochet
Arrive
finalement
le
jour
de
l'oral.
Je
n'avais
rien
préparé
je
ne
savais
même
pas
comment
il
allait
se
dérouler.
A
tel
point
que
le
fait
que
le
jury
me
demande
de
me
présenter
aurait
presque
pu
me
prendre
de
court
(ce
qui,
bien
entendu,
fut
le
cas).
J'étais
trop
fier
pour
préparer
quoi
que
ce
soit
concernant
cet
IUT.
Donc
une
fois
le
moment
venu
j'étais
là,
assis
dans
ce
couloir
entouré
d'élèves.
Je
paraissais
étonnamment
paisible
et
serein,alors
qu’intérieurement
je
dégustais
doucement
chaque
parfum
d’amertume
que
pouvait
m’offrir
regret
d’avoir
été
orgueilleux.
J'étais
moins
fier
d'un
coup
!
Car
même
si
j'aime
faire
l'intéressant
et
faire
rire,
je
déteste
faire
une
prestation
médiocre.
On
fait
bien
le
travail
ou
on
ne
le
fait
pas
!
Du
coup
je
n'avais
pas
le
choix
il
fallait
sortir
le
don
héréditaire
des
Cochet,
«
l’art
Régis
»
(papa
je
t'aime).
Donc
c'est
toujours
avec
cette
même
honnêteté
(enfin
presque)
que
je
montre
au
jury
mon
côté
beau
parleur,
ce
qui
me
semble
d'ailleurs
avoir
bien
plu
à
certains
membres.
Encore
une
fois
cela
a
payé;
même
dire
explicitement
que
l'IUT
était
une
issu
de
secours
ne
m'a
pas
empêché
d'être
accepté.
Cependant
pour
Polytech,
école
pour
laquelle
je
pouvais
avoir
encore
quelque
espoir,
ce
n'était
pas
aussi
facile,
mes
notes
n'étaient
pas
assez
bonnes
pour
que
je
sois
pris
mais
assez
bonnes
pour
être
en
liste
d'attente.
Mais
finalement,
je
vais
vous
expliquer
pourquoi,
je
n’ai pas donné suite..
Étrangement
il
s’avère
que
l'IUT,
et
bien...
je
ne
trouvais
plus
ça
si
mauvais
finalement.
Etonnant
moi
qui
ne
souhaitais
pas
choisir
cette
option
quelques
mois
auparavant, du jour au lendemain je m'y intéressé. Surprenant n'est-ce pas ?
Et
bien
la
raison
de
ce
changement
l'est
encore
plus.
Eh
oui
car
c'est
grâce
à
une
fille
avec
qui
je
n'avais
jamais
parlé
et
avec
qui
malheureusement
je
ne
reparlerais sans doute jamais.
J'allais
rejoindre
ma
copine
Florence
chez
sa
grand-mère
dans
un
petit
village
proche
de
Toulouse.
Je
dois
prendre
l'avion
direction
Toulouse
pour
me
rendre
dans
les
terres
du
sud,
puis
le
train.
A
cause
d'une
grève
à
la
SNCF
il
n'avait
aucune
indication
sur
les
panneaux
de
la
gare.
Et
c'est
là
où
j'ai
fait
la
rencontre
de
cette
fille
que
j'ai
entendu
demander
comment
se
rendre
au
même
endroit
que
moi.
J'ai
donc
tendu
l'oreille
pour
écouter
ce
que
l'employé
lui
répondait
mais
je
n'étais
pas
sûr
d'avoir
tout
compris.
Je
suis
donc
allé
lui
demander
si
elle
pouvait
m'expliquer
tout
cela.
Nous
avons
fait
le
voyage
ensemble
en
discutant
comme
deux
vieux
amis,
c’était
vraiment
drôle.
C'est
comme
ça
que
j'ai
appris
qu'elle
était
à
INSA
Toulouse
en
4ème
année
et
qu'elle
avait
fait
une
prépa
et
qu'au
final
elle
se
disait
qu'un
IUT
aurait
aussi
pu
être
une
bonne
alternative.
D'après
elle,
si
l'on
sait
ce
que
l'on
veux
faire
l'IUT
est
une
excellente
voie
avec
des
cours
plus
spécialisés
et
pratiques,
et
surement
moins
de
travail.
Elle
m'a
dit
qu'en
"prépa"
il
y
a,
selon
elle,
trop
de
matière
et
qu'au
final
ce
n'est
pas
forcement
toujours
intéressant,
mais
que
cependant
les
élèves
y
acquerent
une
culture
scientifique
plus
vaste.
Tout
ceci
laissait
entendre
donc
qu'il
faut vraiment aimer les matières scientifique dans leur aspect théorique pour réussir convenablement.
La discussion avec cette fille m'a passionné. Grâce à elle j'ai radicalement changé d'avis.
Encore
aujourd'hui
je
trouve
cela
complètement
fou,
car
en
préparatoire
intégré
je
n'aurais
sûrement
pas
pris
autant
goût
aux
études
et
je
n'aurais
pas
eu
ce
sentiment
de
satisfaction
personnelle
que
j'ai
aujourd'hui.
Je
m'en
veux
encore
vraiment
de
ne
pas
avoir
pris
ses
coordonnées
pour
la
remercier
et
lui
dire
que
je
me
plais
vraiment
à
ce
que
je
fais
grâce
à
elle.
Je
n’oublie
pas
aussi
ma
maman
d’amour
qui
m'a
fait
mettre
contre
mon
gré
ce
fichu
IUT
dans ma liste de choix.
Maintenant,
j'y
suis
et
m'y
plais
énormément.
J'ai
dans
l'ensemble
des
profs
vraiment
bons
et
avec
qui
on
s'entend
bien.
De
plus
comme
j’ai
pris
goût
au
travail
je
commence
à
atteindre
des
places
de
plus
en
plus
intéressantes
dans
le
classement
de
ma
promotion.
Et
d’ici
la
fin
du
3
ème
semestre
je
compte
bien
intégrer
les
10,
voire
5
premiers,
même
si
la
concurrence
est
très
rude
(à
titre
d’exemple
j’ai
un
élève
dans
ma
classe
qui
a
fait
2
ans
d’EPFL
où
il
était
assistant en informatique puis à fait une année à l’INSA Lyon puis est revenu à l’IUT car l’INSA lui plaisait pas).
Bonne fêtes et à l'an prochain.
De gauche à droite :
•
Alicia
•
Pierre
•
Romain
•
Adrien