Pierre
Romain
Les petits enfants
Comme
chaque
année,
cette
chronique
familiale
leur
est
bien
évidement
ouverte.
Cela
permet
de
voir
la
modification
de
leurs
centres
d’intérêts,
surtout
pour
les
deux
aînés,
Romain
et
Alicia.
Nous
avons
eu
avec
Romain
et
sa
soeur
de
nombreuses
discutions
sur
l’exposition
de
la
vie
privée
sur
les
réseaux
sociaux.
Ils
sont
des
fervents
défenseurs
des
Facebook
et
autre
Twitter.
C’est
là
que
l’écart
générationel
me
semble
le
plus
marqué,
et
pourtant
il
est
notoire
que
je
suis
un
fana
des
technologies
avancées,
mais
de
là
à
les
utiliser
pour
consciemment
ou
non
mettre
sur
la
place
publique
toutes
une
série
de
données
me
concernant,
il
y
a
un
pas
que
je
me
refuse
à
franchir.
Quoiqu’en
pense
Romain,
je
ne
vois
pas,
par
exemple,
l’intérêt
d’être
pisté
avec
mon
téléphone
portable
et
de
me
faire
indiquer
tout
au
long
de
mon
parcours
l’endroit
où
je
pourrais
éventuellement
trouver
un
objet
dont
l’intérêt
que
je
pourrais y porter aurait été détecté par un habile croisement du résultat de mes diverses requêtes sur Internet.
Mais je le laisse développer son argumentation.
Génération Facebook
Ordinateurs,
téléphones,
smartphones,
GPS,
Internet,…
Ah,
technologie
!
Chère
technologie
!
Tu
nous
simplifies
tant
la
vie
!
Grâce
à
toi,
tout
va
plus
vite.
Tout
est
toujours
plus
efficace
chaque
jour.
Tu
me
rends
dépendant,
et
même
parfois
accro,
mais
je
t’accepte
totalement.
Je
n’ai
pas
peur
de
toi.
J’ai
appris,
comme
tous
ceux
de
ma
génération,
à
te
dompter
et
à
t’apprivoiser.
Et
j’en
apprends
tous
les
jours.
J’apprends
à
ne
pas
me
laisser
piéger,
notamment
par
tous
ceux
qui
font
de
toi
un
usage
malveillant : faux mails, virus, pubs mensongères… Tu rallies les jeunes et tu effraies les vieux, si vous me permettez l’expression.
Il
y
a
vingt
ans,
les
téléphones
portables
n’existaient
pas.
Alors
forcément,
quand
les
premiers
à
s’en
servir
parlaient
dans
la
rue
sans
interlocuteur
en
face,
on
les
prenait
pour
des
fous.
Aujourd’hui,
quoi
de
plus
banal
que
de
voir
quelqu’un
téléphoner
dans
la
rue
tandis
que
celui
d’à
côté
joue
à
un
jeu
sur
son
iphone
et
qu’un
autre
navigue
sur facebook.
Ah
!
Facebook
!
On
y
vient
enfin.
Le
débat
qui
divise.
Ceux
qui
ont
peur
de
la
technologie,
ou
même
parfois
juste
du
mauvaise
usage
que
certaines
personnes
peuvent
en
faire
;
et
puis
ceux
qui
surfent
sur
la
vague
internet.
Je
pense
que
Papy
aura
bien
compris
que
je
m’adresse
plus
particulièrement
à
lui
dans
ce
débat,
lui
qui
me
rappel
si
souvent
à
quel
point
Facebook
est
dangereux
selon
lui.
«
Vous
serez
espionnés
!
Vous
vous
retrouverez
dos
au
mur
quand
on
vous
placera
devant
les
yeux
le
jour
de
votre
entretien
d’embauche
les
photos
de
vos
soirées
très
animées.
».
Je
dis
stop.
Il
faut
arrêter
de
voir
le
mal
et
Big
Brother
partout.
Les
entreprises
veulent
acheter
tout
ce
qu’elles
peuvent
savoir
sur
moi
?
Mais
qu’elles
le
fassent
!
Je
serais
surtout
curieux
de
savoir
combien
mon
profil
facebook
vaut.
A
moins
de
vingt
euros,
je
me
sentirais
vexé.
Elles
veulent
faire
de
la
publicité
ciblée
?
Qu’elles
le
fassent.
Si
ça
peut
rapporter
quelques
millions
d’euros
à
Facebook
pour
que
le
site
perdure
ça
ne
me
gênera
pas.
Les
gens
faibles
achèteront
probablement
les
produits
proposés
par
ces
pubs.
C’est
leur
problème.
S’ils
n’ont
pas
la
capacité
de
discerner
les
bons
produits
des
mauvais,
on
ne
peut
rien
pour
eux.
La
technologie
avancera
qu’on
le
veuille
ou
non,
avec
ou
sans
eux,
et
tristement
peut
être
délaissera
ceux
qui
n’arriveront
pas
à
suivre
un minimum.
Je
voudrais
d’abord
revenir
sur
la
peur
des
informations
postées
sur
internet.
On
le
sait,
rien
n’y
est
totalement
protégé.
Alors
je
crois
qu’il
faut
être
débile
pour
mettre
des
informations
sensibles
nous
concernant
sur
l’espace
public
le
plus
large
du
monde.
Mais
honnêtement,
n’est-ce
pas
un
peu
présomptueux
de
se
dire
que
les
informations
que
l’on
met
sur
internet
on
de
la
valeur
?
J’ai
parfois
l’impression
que
les
gens
qui
ont
peur
se
prennent
pour
des
sommités
politiques
très
haut
placées
possesseurs
d’informations
secrètes
à
ne
pas
divulguer.
Qu’on
se
le
dise,
on
est
très
loin
du
compte.
On
se
moque
de
savoir
que
vous
avez
mangé
un
sandwich
hier
et
pris
une
pomme
pour
le
dessert
(très
improbable
en
école
d’ingénieur).
On
se
fiche
éperdument
de
connaître
la
taille
du
jean
que
vous
avez
acheté
hier.
Votre
vie
est
absolument
inintéressante
pour
la
très
très
grande
majorité
de
la
population
humaine
de
cette
chère
Terre.
Et
même
les
grandes
entreprises
s’en
fichent.
Si
vous
êtes
un
terroriste,
là
encore
je
comprendrais
les
craintes
que
vous
pourriez
avoir.
Mais
que
va
faire
la
CIA
de
toutes
ces
pommes
mangées
?
En
déduire
l’approche
de
la
prochaine
grande famine qui entraînera la prochaine guerre mondiale ? Je vous le demande.
Alors
maintenant,
parlons
des
problèmes
liés
à
l’emploi,
ou
plutôt
le
non-emploi,
puisque
de
plus
en
plus
de
gens
clament
avoir
perdu
un
emploi
ou
une
offre
d’emploi
à
cause
des
photos
sur
Facebook.
Je
comprends
leur
colère.
Mais
déjà
concernant
la
perte
d’un
emploi,
je
vais
raconter
une
petite
anecdote.
Un
homme
a
raconté
à
son
patron
une
fausse
excuse
du
genre
problème
familial
pour
pouvoir
partir
plus
tôt
du
travail.
Sa
véritable
intention
était
en
fait
de
partir
plus
tôt
pour
aller
à
une
fête
entre
copains.
Et
bien
évidemment,
vous
le
devinez,
la
supercherie
n’a
pas
duré
bien
longtemps
grâce
à,
je
vous
le
donne
en
mille,
Facebook
!
Ah
oui,
les
photos
tournent
vite.
Mais
alors,
on
va
se
dire
:
«
Qu’elle
horreur
!
Quel
enfoiré
de
patron
(excusez-moi
encore
une
fois
l’expression)
!
Il
a
viré
son
employé
RIEN
que
parce
qu’il
était
allé
faire
la
fête
!
».
Je
ne
suis
pas
contre
le
fait
de
faire
la
fête,
bien
au
contraire.
Mais
est-ce
que
l’employé
n’est
pas
le
seul
fautif
?
Il
aurait
pu
attendre
une
petite
heure
de
plus
que
son
travail
soit
fini
et
il
aurait
rejoint
ses
copains
en
conservant
son
emploi.
Et
puis
j’aimerais
ajouter
quelque
chose
que
seuls
les
habitués
de
Facebook
savent
:
on
peut
configurer,
et
cela
marche
très
bien,
les
paramètres
de
sécurité
de
Facebook.
Et
parmi
ces
paramètres,
évidemment
celui
de
la
confidentialité.
On
peut
laisser
absolument
tout
le
monde
voir
votre
profil,
ou
bien
les
amis
et
amis
d’amis
(ce
qui
fait
déjà
un
très
large
cercle
quand
on
voit
le
nombre
«
d’amis
»
que
les
gens
ont
sur
Facebook),
ou
alors
seulement
les
amis.
(Croyez-moi,
pour
craquer
Facebook,
il
ne
suffit
pas
d’avoir
quelques
notions
d’informatique.
Alors
qu’on
ne
me
dise
pas
que
les
grandes
entreprises
ont
accès
à
vos
informations
sans
payer).
Dans
ce
cas
il
faut
devenir
ami
avec
son
patron
pour
qu’il
puisse
accéder
à
n’importe
quel
contenu
sur
votre
profil. Alors si on rajoute son patron comme ami, c’est peut-être qu’on est un poil masochiste…
Alors
là
évidemment
les
anti-Facebook
montent
au
créneau
et
me
disent
:
«
Ah
oui
mais
tu
verras
quand
tu
voudras
un
job
dans
une
grande
entreprise,
un
job
bien
payé
qui
te
filera
sous
le
nez
à
cause
de
ces
fameuses
photos,
là
tu
diras
«
Ah
là
là
!
Tu
avais
raison
».
Alors
rejoins-nous
dans
la
ligue
contre
Facebook
»
Et
puis
c’est
la
révolution. Et puis on brûle l’entreprise. Et puis d’abord, Zuckerberg au bûcher !
Ne
nous
emballons
pas.
Là
effectivement,
on
pourrait
souligner
le
danger
de
Facebook,
dans
la
mesure
où
l’on
pourrait
trouver
abusif
un
refus
de
candidature
à
cause
d’une
photo
où
l’on
a
manifestement
bien
bu
à
une
soirée.
Ne
faisons-nous
pas
tous
la
fête
?
Et
puis
si
ça
se
trouve,
le
patron
est
même
pire
que
tous
ses
employés
question
alcool.
Là-dessus
je
dirais
seulement
que
si
dès
le
départ
le
possible
futur
patron
vous
épie
et
décortique
minutieusement
votre
vie,
c’est
que
déjà
les
relations
employeurs-employés ne se font pas dans la confiance, ce qui peut poser problème par la suite.
Facebook
n’as
pas
pour
but
d’être
nocif
pour
la
vie
des
gens,
et
si
les
utilisateurs
l’utilisent
de
façon
intelligente,
la
plupart
des
litiges
aujourd’hui
causés
directement
ou
indirectement
par
facebook
seront
évités.
Par
intelligemment
j’entends
ne
pas
accepter
son
employeur
en
tant
qu’ami
ou
encore
assumer
les
photos
qu’on
poste
sur
Facebook.
Je
renverrais
tous
les
sceptiques
et
réticents
de
Facebook
au
récent
film
de
David
Fincher,
“The
social
network”,
qui
parle
justement
de
la
création
de
Facebook.
Pour
citer
une
phrase
du
film
:
«
Je
vous
parle
de
prendre
toute
l’expérience
sociale
de
la
fac,
et
de
la
mettre
sur
internet.
».
Tous
les
amateurs
des
multiples
théories
du
complot
en
penseront
ce
qu’ils
en
voudront,
moi
je
maintiendrais
que
Facebook
n’est
pas
dangereux.
Par
contre
le
film
traite
du
personnage
de
Marc
Zuckerberg,
qui
lui
est
beaucoup
plus
intéressant.
Facebook
n’existe
que
depuis
7
ans
et
compte
déjà
500
millions
d’utilisateurs.
L’entreprise
pèse
déjà
plus
de
25
milliards
de
dollars.
Zuckerberg
est
le
plus
jeune
milliardaire
de
l’histoire,
battant
le
record
de
Bill
Gates.
On
apprend
grâce
au
film
que
finalement,
c’est
peut-être
Zuckerberg
lui-même
qui
a
le
plus
souffert
de
Facebook,
la
phrase
d’accroche
du
film
disant
:
«
On
ne
se
fait
pas
500
millions
d’amis
sans
se
faire
quelques ennemis ». Je vous laisserais le plaisir de déguster le film.
Romain
Alicia
Alicia, qui n’en est jamais à court, à souhaité nous faire part de sa jeune vision des idées. Laissons lui la plume.
Adrien
Mes vacances d’été 2010
Cet
été
j’ai
passé
mes
vacances
au
Canada
et
à
Bordeaux.
Premièrement,
cette
année,
au
Canada
nous
sommes
allés
dans
un
chalet
sur
une
île
qui
appartient
à
une
famille
connu
par
Gilles
cela
était
bien
amusant.
En
effet
nous
nous
sommes
baignés,
nous
avons
fait
un
peu
de
kayak
et
nous
avons
passés
un
séjour
sans
électricité
ce
qui
était
bien
amusant.
En
second
lieu,
je
suis
allé
rendre
visite
à
des
amis
à
Bordeaux
où
je
suis
resté
dormir
chez
un
ami.
Ainsi,
nous
avons
fait
du
skate
et
du
roller
en
skate
parc,
nous
sommes
allés
à
la
plage,
et
tout
cela
m’a
permis
de
revoir
de
nombreuses
personnes.
Toutes
ces
magnifiques
choses
ont
tenues
dans
ces
deux
merveilleux
mois
de
vacances
d’été
2010.
Pour
finir
nous
sommes
rentrés
dans
notre
petit
village
de
Thoiry
où
j’ai
repris
les
cours
en
classe
de
seconde C au lycée de Jeanne d’Arc dans la joie et la bonne humeur !
Didi
La catapulte
Cet
été
ma
famille
et
moi
sommes
allés
dans
un
parc
d’attraction
qui
s’appelle
«
la
Ronde
».
On
y
trouve
des
manèges
à
très
haute
sensation,
et
j’aimerais
vous
parler
de
la
catapulte.
Ce
manège
peut
être
fait
tout
seul
ou
à
trois.
Il
est
impressionnant
on
monte
a
53
mètres
de
haut
et
on
peut
atteindre
une
vitesse
de
plus
130
km/h
(cela
dépend
du
poids
de
l’équipage).
En
général,
les
personnes
qui
veulent
le
faire
se
sentent
courageux
et
sur
d’eux,
mais
au
moment
où
ils
ont
mis
le
harnais
et
qu’ils
sont
accrochés
au
câble
avec
un
mousqueton,
l’inquiétude
les
envahit
:
«
On
voudrait
changer
d’avis et ne pas le faire mais c’est trop tard ! ».
Soudain le câble qui nous tenait à l’horizontal au dessus du sol commence à nous entraîner vers le haut. Plus on monte, plus notre émotion est forte.
Certains
sont
de
plus
en
plus
joyeux
et
excités,
d’autres
sont
de
plus
en
plus
terrorisés
et
horrifiés.
Arrivé
en
haut
on
voit
toutes
ces
personnes
qui
vous
regardent et qui semblent si petites. Au bout de quelques secondes une voix nous dit : « 3, 2, 1,
FLY
!!! »
A
cet
instant
précis
c’est
à
vous
de
libérer
la
goupille
de
sécurité
pour
la
«
mise
à
feu
!
»
Vous
connaissez
Newton
;
un
homme
à
53
mètres,
c’est
une
« pomme » ! Les plus peureux « font du cidre…. » !!! Dans tous les cas les émotions sont garanties !
Pierre