N
ous vivons dans un monde où tout s’emballe et où renait plus vivace que jamais un des pires défauts des hommes: le fanatisme.
Ce n’est pas un phénomène nouveau, mais les moyens de diffusion modernes, tels que les réseaux sociaux, permettent une expansion très rapide de ce cancer.
Le
fanatisme
pseudo
religieux
actuel
manipulé
par
des
gens
intelligents
qui
savent
parfaitement
utiliser
ces
moyens
de
transmission
pour
perturber
des
millions
de
personnes,
s’étend
en
gros
depuis
le
Nigeria,
remontant
par
le
Mali
vers
l’Afrique
du
Nord
pour
atteindre
le
Moyen
Orient,
encercle
notre
vieux
continent
avec
l’espoir
de
le
faire basculer, afin de conquérir le pouvoir.
Dans un ouvrage intitulé “Modérément Moderne”, que je vous engage à lire, l’auteur Rémi Brague (membre de l’Institut) parle du fanatisme en ces termes :
“
Le
fanatisme
apparaît
comme
quelque
chose
qui
fait
vivre.
Il
constitue
une
passion
active.
Cela
le
distingue
de
la
superstition.
Pour
Plutarque,
[….]la
superstition
est
essentiellement
une
peur,
et
c’est
pourquoi
elle
exerce
sur
les
esprits
une
action
paralysante.
Le
fanatisme,
lui,
désamorce
la
peur
de
la
mort
.
Et
avec
elle,
qui
est
la
plus
grande des peurs, toute autre peur peut être supprimée.”
Le danger est précisément là. Vivre sans peur, c’est vivre sans conscience.
Mais
qu’est
ce
qui
déclenche
ce
phénomène
?
Certains
parlent
d’un
mal
être,
d’un
isolement
social,
ou
que
sais-je
encore.
Cela
semble
plausible
quand
on
voit
le
nombre
de
personnes
qui
tournent
en
rond
dans
leur
tête
et
cherchent
un
dérivatif
à
leur
solitude
dans
les
réseaux
sociaux,
les
sites
de
rencontres
etc…
Tout
cela
parce
qu’il
n’y
a
plus
de
grands
desseins
collectifs
capables
de
canaliser
le
besoin
que
chacun
d’entre
nous
a
de
se
dépasser.
Il
est
du
reste
symptomatique
de
voir
comment
sont
montés
en
épingle
les exploits individuels de plus en plus nombreux.
Je partage tout à fait les propos de Régis Debray (dont je suis généralement loin de partager les idées) dans un interview donné à un hebdomadaire :
“Avez
vous
noté
le
raccourcissement
des
cycles
d’espérance
en
Occident
?
Le
christianisme
?
Vingt
siècle.
Le
scientisme
?
Deux
siècles.
Le
socialisme
?
Moins
d’un
siècle.
L’européisme
?
Un
demi
siècle.
Résultat,
une
première historique : la peur sans l’espoir”
Regardez
cette
photo.
Terrible
!!
La
grand
mère
se
faisait
un
plaisir
de
recevoir
sa
famille.
Elle
avait
même
sorti
la
boite
de
chocolats
achetée
la
veille
pour
l’occasion
!
Elle
va
certainement
pleurer
ce
soir
sur
le
manque
d’intérêt
à
son endroit de ceux qui lui sont si chers. Aucun lien apparent entre les personnages. La solitude en groupe !
Vous
savez
que
je
suis
un
“fana”
des
technologies
modernes
et
que
je
les
utilise
journellement,
mais
avec
le
discernement qui s’impose. Tout est une question de modération, ici comme ailleurs.
La
relation
par
texto
interposée
si
sympathique
puisse-t-elle
être
ne
remplacera
jamais
la
relation
de
visu,
la
plus
naturelle qui soit. Attention donc à l’enfermement sur soi qui peut amener des dérives très dangereuses.
Si
j’ose
un
raccourci
un
peu
osé,
mais
peut
être
pas
tant
que
cela
au
vu
de
l’actualité,
cliquez
ici
pour
voir
un
des
résultats
possible
de
la
mauvaise
utilisation
des
modes
de
communication
actuels
dans
le
contexte
que
je
viens
d’exposer brièvement.
Maintenant c’est à vous de construire votre monde. Pour parodier une phrase célèbre, et ce sera ma conclusion sur ce sujet.
Ne vous demandez pas ce que le monde peut faire pour vous,
Demandez vous ce que vous pouvez faire pour le monde !
S
ujet connexe
: un article du journal “Les Echos”. Cliquez ici :
U
n autre objet de réflexion.
“Pour vivre heureux, vivons cachés” !!
Je
ne
sais
plus
qui
a
dit
cela,
mais
vous
me
voyez
arriver
avec
mes
gros
sabots
!
Vous
semez
sur
la
toile
des
myriades
de
données
chaque
jours
qui
sont
exploitées
par
une
quantité
impressionnante
d’organismes
divers,
voir
de
particuliers
comme
vous
et
moi.
Je
sais
que
vous
semblez
trouver
cela
naturel
et
que
vous
ne
tremblez
pas
de
peur
à
l’idée
de
vivre
aux
vues
et
aux
sus
de
tout
le
monde,
partageant
ainsi
les
idées
des
dirigeants
de
“Facebook”
qui
disent
que
rien
ne
doit
être
caché.
Il
s’agit
d’abord
pour
eux
d’une affaire purement commerciale, mais après ?
La dictature commence là.
Méditez cet extrait du discours prononcé le 11 germinal de l’an II (31 mars 1794) par Robespierre suite à l’arrestation des amis de Danton :
Je dis que quiconque tremble en ce moment est coupable; car jamais l’innocent ne redoute la surveillance publique !
C’est
terrible!
Le
siècle
dernier
a
vu
naitre,
et
heureusement
s’écrouler,
des
dictatures
ou
chacun
était
espionné
par
ses
proches,
avec
pour
résultat
des
millions
de
morts.
On
commence toujours par abandonner une petite parcelle de soi pour finir broyé par une machine infernale.
Souhaitons que ces mega données ne tombent jamais sous le contrôle de hackers fous.
V
oici
déjà
la
25ème
édition
cette
chronique
familiale
que
je
tiens
tant
bien
que
mal
!.
Que
de
chemin
parcouru
tant
sur
le
fond
que
sur
la
forme,
passant
de
l’utilisation
d’un
simple
traitement
de
texte
à
l’utilisation
d’outils
beaucoup
plus
sophistiqués
permettant
d’inclure
des
image,
des
vidéos
et
des
effets
spéciaux.
Ne
pas
s’adapter
eu
été
une
erreur
que
mes
petits
enfants
n’auraient
pas
compris
!
Moi
non
plus
du
reste.
Cela
m’oblige
à
une
certaine
gymnastique
intellectuelle
qui
garde
jeune.
Ce
n’est
pas
la
recherche
d’une
forme de “jeunisme” qui me motive, mais le plaisir, tout simplement.
Donc
il
y
a
vingt
cinq
ans,
la
première
édition
ne
comportait
que
trois
pages
dactylographiées,
annonçant
l’installation
de
Régis
et
de
Liese
au
Canada,
la
naissance
de
Romain,
le départ de la famille Bruno pour New York, et la prise du poste de Bruno chez Jean Louis David par Jean.
Aujourd’hui
Régis
et
Liese
sont
installés
dans
le
Jura,
et
leurs
enfants
sont
à
l’Université,
Bruno
et
Mylène
sont
parisiens,
leurs
enfants
sont
déjà
partis
du
nid,
et
Jean
est
malheureusement à Lyon bien handicapé.
Et
nous,
pendant
ce
temps
là,
vivons
heureux
malgré
un
certain
nombre
de
soucis.
Mais
comme
nous
n’y
pouvons
rien,
nous
“faisons
avec”.
Le
temps
bien
sur
joue
son
œuvre
sur la carcasse (pas trop), mais tant que l’esprit reste vif tout va bien. Il est vrai que nous ne manquons pas d’activités qui font fonctionner les neurones !
Un
quart
de
siècle,
ce
n’est
rien;
tout
cela
passe
si
vite.
Je
sais,
et
cela
en
fera
crier
certains,
que
Babeth
et
moi
entrons
dans
une
zone
de
turbulence
pour
utiliser
une
métaphore
météorologique.
C’est
dans
l’ordre
des
choses.
Dans
quelques
années
l’un
des
enfants
ou
petits
enfants
prendra
peut-être
la
suite.
A
eux
de
voir;
ce
serait
bien
en
effet
que
les
générations
suivantes
puissent
relire
une
chronique
familiale,
mais
nul
ne
sait
dans
un
monde
aussi
changeant
que
le
notre,
de
quoi
sera
fait
ce
demain
qui
arrive
si
vite.
Pourtant
je
crois
sincèrement
que
nous
avons
tous
besoin
de
connaître
nos
racines.
C’est
un
des
moyens.
J’ai
été
frappé
en
voyant
une
émission
sur
l’histoire
fort
complexe
de
l’homme
et
de
ces
pérégrination,
de
voir
un
Aborigène
se
faisant
prélever
de
l’ADN
afin
qu’il
puisse
être
comparé
à
celui
d’un
squelette
de
femme
morte
sur
ses
terres
il
y
a
3.000
ans.
C’était
peut-être
son
ancêtre,
il
voulait
absolument
le
savoir
afin
de
lui
donner
une
sépulture
autre
qu’un
simple
replis
de
terrain
!
Que
dire
aussi
de
la
passion
qui
a
animé
mon
frère
dans
ses
recherches
généalogiques
familiales
qui
lui
ont
permis
de
remonter
jusqu’en
1540.
Il
y
a
consacré
plusieurs
années.
1540
!
Juste
un
an
après
le
décret
de
Villers
Cotterêts
par
lequel,
entre
autre,
François
premier
imposait
aux
curés
(a
peu
près
les
seuls
sachant
lire
et
écrire
dans
les
campagnes)
de
tenir
un
registre
des
naissances,
mariages
et décès. Voila un brave curé qui était loin de se douter du service rendu à mon frère !
Témoigner !
Cela me parait essentiel, renforce le sentiment d’appartenance et par la même le sentiment d’exister. Ce n’est pas rien !