Edition 2010
Petit journal de la famille Cochet
On
a
beaucoup
entendu
parler
cette
année
d’identité
nationale.
Je
ne
veux
pas
certes
réouvrir
le
débat,
chacun
est
libre
de
sa
pensée
et
de
son
mode
d’expression
tant
qu’il
ne
bascule
pas
dans
la
violence
ou
la
grossièreté.
Restons
en
donc au simple plan de l’identité.
Personnellement
je
suis
fier
d’être
français
et
en
tant
que
tel
je
le
suis
de
ma
langue
qui
tout
naturellement
fait
partie
de
ma
culture
et
de
mon
identité.
La
langue
distingue,
vous
le
savez
fort
bien
vous
qui
baignez
depuis
toujours
dans
un
certain biculturalisme (si j’ai employé le mot certain, c’est parce que vos mamans parlent un français absolument parfait).
Alors,
de
grâce,
faites
partie
de
ceux
qui
la
protègent
en
ne
la
massacrant
pas
comme
c’est
de
plus
en
plus
le
cas.
Vous
qui
êtes
de
la
génération
internet
je
sais
que
vous
avez
vite
tendance
à
écrire
en
langage
abrégé
sur
vos
claviers
de
téléphone
portable
et
que
le
plus
que
parfait
du
subjonctif
n’est
pas
facile
à
manier
dans
un
si
petit
espace,
mais
quand
même
évitez
que
cette
simplification
phonique
ne
se
retrouve
dans
vos
devoirs
de
collège
et
de
lycée.
Dans
quel
système
vivons nous où certaines facultés sont obligées de mettre en place des cours de rattrapage en français ?
Vous
savez
aussi
ce
que
je
pense
de
tous
ceux
qui
estropient
la
langue
avec
des
liaisons
bizarres,
ou
plutôt
par
manque
de
liaisons.
Cela
montre
qu’ils
n’ont
rien
retenu
de
ce
que
leurs
professeurs
ont
essayé
de
leur
inculquer
avec
tant
de mal.
Moralité,
la
langue,
ce
ciment
qui
nous
relie
aux
autres,
se
délite,
s’appauvrit
et
finira
par
disparaître.
Ce
jour
là
vous
aurez
perdu
une
part
significative
de
votre
identité
et
ne
pourrez
plus
vous
ouvrir
d’une
façon
intéressante
et
intelligente
aux
autres
dans
votre
propre
langue.
Dramatique.
Je
vous
vois
sourire
en
chuchotant
malicieusement
qu’il
vous
restera
l’anglais
ou
le
portugais.
C’est
vrai,
c’est
même
très
bien,
mais
incomplet.
Défendre
votre
langue,
c’est
bien
la
parler
et
l’écrire.
Ce
faisant
vous
vous
grandissez
car
vous
refusez
la
facilité.
Cela
peut
parfois
sembler
difficile,
mais
le
difficile
n’est-il pas le chemin ?
Romain 19 ans
Alicia 16 ans
Adrien 15 ans
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